Ecriture, pouvoir et société en Occident après l'Empire romain

Thèmes abordés

Ecriture, pouvoir, société, Occident, Empire romain, Malinowski, diatopie, diastratie, diaphasie, diamésie, Amérique centrale, Mayas, Milman Parry, langues, romane, latine, Havelock, Ian Watt, Lodagaa, Bagré, McLuhan, Théodosien

Résumé du document

Le langage, pour l'homme, est inné : il n'est pas issu d'une technologie. Le langage est parfaitement construit d'un point de vue neurologique pour parler. De façon générale, les anthropologues s'accordent pour dire que l'être humain a commencé à communiquer par le protolangage, des systèmes de signes peu développés. C'est cependant avec l'homo sapiens, il y a à peu près 200 000 ans, que le langage est devenu une caractéristique déterminante : le cerveau est suffisamment développé, et le larynx s'est ouvert.

Extraits

[...] Pour les cultures orales primitives, le son est l'action même, un évènement par définition. Cependant, nous vivons aujourd'hui dans un système de reproduction des images, qui peut être une reproduction d'évènements : pour les cultures n'ayant pas de médias électroniques, un bruit est égal à quelque chose qui est en train ou qui vient de se passer. Dans les cultures orales primitives, afin d'aider la mémoire, les sociétés utilisent la poésie : si aujourd'hui on la considère comme un moyen d'expression artistique. [...]

[...] Le droit médiéval a permis de statuer sur les droits des femmes, délaissées dans le monde romain. Au-delà des formules écrites, il y a également des procédures essentiellement orales qui produisent des actes. Les procédures et références au droit et à la coutume se font à l'oral, et c'est dans la situation exceptionnelle que l'on va tenter de retrouver des articles de lois écrits afin d'alimenter la discussion. Une fois la décision rendue, l'on va produire un acte qui va régler l'affaire écrite à partir de formules. [...]

[...] Il a très peu de méthodes, et ne cherche pas à véritablement construire ses démonstrations. Au lieu de ça, il va donner des images et lancer des sondes au lecteur, en espérant qu'elle provoque quelque chose chez lui. Il compose ses livres en fonction de ses objectifs : il refuse d'écrire un livre selon la forme typographique traditionnelle, car il cherche plutôt à suivre la mode électronique. La notion de média participatif a été mise en réflexion très tôt par McLuhan, bien avant l'Internet. [...]

[...] En français, on va parle d'un média, et des médias. Marshall McLuhan est un Canadien anglais protestant, né dans le nord de l'Alberta en 1911. Il fait ses études en littérature anglaise à Manitoba, et il obtient une bourse pour Cambridge où il est très influencé par le New Criticism, qui est une approche de la critique littéraire consistant à évacuer l'information extérieure à l'homme (l'auteur, le contexte historique Le moment important de sa carrière est en 1946, lorsqu'il rentre à l'université de Toronto. [...]

[...] Havelock finit par reconnaître, un peu tardivement, l'importance fondamentale de la numérotation indo-arabe. C'est à la fin de sa vie qu'il insiste sur cette invention qui est l'un des piliers de la science moderne, avec l'invention du zéro. On critique Havelock pour avoir sous-estimé l'importance de la culture sumérienne, qui est beaucoup plus riche que ce que Havelock a estimé, notamment au niveau de l'écriture : bien que le système de Sumer soit non alphabétique, il reste tout de même efficace, comme l'écriture chinoise. [...]