Arpads, Sigismond de Luxembourg, royaume de Hongrie, transitions dynastiques, souverains arpadiens, Magyars, Naples, Angevins, bataille de Mühldorf, France, Charles, époque médiévale
Le Moyen Âge prise peu les nouveautés… Le début du XIVe siècle est une période de bouleversements pour l'Europe médiane (allusions à la Pologne, à la Bohême)… En 1301 avec la mort de son dernier représentant sans héritiers directs, la lignée des souverains arpadiens s'éteint, provoquant la première rupture dynastique de l'histoire de la Hongrie…
[...] Le rôle de médiateur à l'extérieur : participation à la bataille de Mühldorf (1322) dans le camp de Frédéric de Habsbourg contre son compétiteur Louis de Wittelsbach ; entrevue de Visegrad (1335), compromis entre Jean de Bohême et Casimir III de Pologne à propos de la Silésie et mariage polonais pour le jeune prince hongrois Louis. Acquisition de la couronne polonaise par Louis en 1370, à la mort de Casimir III, le dernier Piast. On assiste à la vassalisation de la Valachie, la Serbie, la Bonie : la Hongrie, arbitre de l'Europe centrale. Les ambitions napolitaines de Louis (1345 et 1351). [...]
[...] Sigismond de Luxembourg, une vraie rupture vers 1410 ? (1382 - 1437) - La rupture Pologne-Hongrie ; - Les atermoiements de Marie et de la diète : choix français, épisode Durazzo, ralliement final à Sigismond (1382-1387) ; - Faiblesse du nouveau roi par rapport aux magnats, malgré des tentatives de reprise en main (création de l'Ordre du dragon) : le roi ne contrôle plus au final que quelques dizaines de châteaux sur 250 et cherche l'appui de fidèles d'origine étrangère (allemands, italiens, tel Felipo Scolari ; - Ses fonctions antérieures (margrave de Brandebourg) ou postérieures à son accession au trône hongrois (roi des Romains en 1410, roi de Bohême en 1419, empereur en 1433) éloignent le nouveau roi, en esprit et corporellement, de l'exercice d'une royauté « à temps partagé » : préoccupation du schisme, de la guerre franco-anglaise, de la crise hussite, de la réforme du Saint-Empire, nombreux voyages lointains . [...]
[...] La Hongrie connaît, au travers des changements dynastiques du XIVe siècle, une ouverture sur l'extérieur, marquée à la fois par des échecs (ainsi les tentatives de Louis Ier à Naples ou la croisade européenne de Nicopolis en 1395) et des succès (l'arbitrage angevin entre Pologne et Bohême lors de la rencontre de Visegrad en 1335 ; l'union personnelle hungaro-polonaise sous Louis Ier). L'opposition rupture/continuité ne recouvre-t-elle pas une opposition des historiographies et, derrière elles, des conceptions globales du monde (Weltanschauungen) ? Si le Moyen Âge n'aime pas la nouveauté ou la déguise sous l'apparence de la renovatio et de la reformatio, notre sensibilité contemporaine, marquée par le paradigme révolutionnaire, a longtemps recherché les césures et valorisé (jusque dans le discours politique récent . ) Les ruptures. [...]
[...] Des derniers Arpads à l'avènement de Sigismond de Luxembourg, le royaume de Hongrie au XIVe siècle : ruptures ou transitions dynastiques ? Le Moyen Âge prise peu les nouveautés Le début du XIVe siècle est une période de bouleversements pour l'Europe médiane (allusions à la Pologne, à la Bohême) . En 1301 avec la mort de son dernier représentant sans héritier direct, la lignée des souverains arpadiens s'éteint, provoquant la première rupture dynastique de l'histoire de la Hongrie La Hongrie, un pays vaste (325 000 km²), peuplé à 4 m d'hab.), complexe (au Sud : le royaume de Croatie, en union personnelle depuis la fin du XIe siècle), riche (ressources agricoles de la plaine pannonienne, richesses métalliques de la Haute-Hongrie et de la Transylvanie, au peuplement hétérogène : au centre les Magyars, qui fournissent aussi l'armature aristocratique de la société et la lignée royale des Arpad ; les périphéries sont peuplées de Slaves [Haute-Hongrie, Croatie, Slovénie, Slavonie], de Roumains [lente pénétration des Valaques en Transylvanie], d'Allemands [dans les villes et les régions minières], d'immigrants romans et italiens . [...]
[...] Le règne de Sigismond est par ailleurs caractérisé par un affaiblissement notable de la puissance propre du roi devant la haute aristocratie. Alors que la France est depuis longtemps engagée dans un processus d'hérédisation de la dignité royale, abandonnant même le simulacre de l'élection après Philippe II (1180), les États de l'Europe médiane (Bohême, Pologne, ici Hongrie) connaissent un régime politique qui mixe la préférence héréditaire et l'intervention de diètes composées de nobles et de hauts dignitaires ecclésiastiques, habilités à confirmer ou infirmer le nouveau souverain pressenti. [...]
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