Histoire culturelle, Moyen-Age, Occident, définitions, historiographie, productions culturelles médiévales, invention de l'imprimerie, théologie, arts libéraux, religion chrétienne
Le Moyen-Age a une mauvaise réputation dans l'historiographie. Sa dénomination désigne un âge moyen, terme donné par les humanistes italiens, à entendre comme un âge médiocre à côté de la grandeur des âges antiques. Il s'agit de la seule des quatre périodes qui ne fait pas référence à un élément chronologique mais typologique (péjoratif). Un préjugé consiste à dire que le Moyen-Age est marqué par la stérilité culturelle, l'ignorance, la barbarie... Image infondée puisque les racines culturelles de l'Europe pour une bonne part plongent dans l'époque médiévale.
Faire de l'histoire culturelle conduit à nous demander ce qu'est la culture.
Il s'agit de faire l'histoire sociale de la culture ici car il s'agit d'un chantier historiographique qui est plus fécond depuis les années 1980, qui envisage la culture dans ses relations avec la société à travers ses institutions culturelles (écoles et universités), la question des contenus, des productions culturelles, de leurs évolutions (forme, contenu, langue), la diffusion, la circulation, la réception...
[...] Exemple : chantier de construction de la Basilique Saint-Pierre entre 1506 et 1626. – Hérésies matées – Épanouissement de l'humanisme. • Historiographie de l'histoire culturelle depuis les années chantiers sont les plus travaillés par l'historiographie depuis les années 1980 : – Les institutions : Eglise, écoles, universités, famille. – Les productions culturelles : histoire intellectuelle, des textes, de leur circulation, de leur diffusion, de leurs traductions. – L'anthropologie historique : ou histoire des mentalités càd étude des pratiques culturelles dans les milieux sociaux et les modes de réception/appropriation. [...]
[...] Cela signifie que faire de l'histoire culturelle à l'époque médiévale, c'est prendre un objet qui n'a pas de nom à cette époque. A partir du moment où le mot culture désigne la culture de l'esprit, s'enracine la distinction entre culture (acquis socialement) et nature (inné biologiquement). Définitions de « culture » – Trésor de la Langue française : « ensemble des connaissances et de valeurs qui, par une acquisition généralement méthodique, éclaire l'homme sur lui-même et sur le monde, et lui permet de s'élever au- dessus de condition initiale, au-dessus de l'état de nature ». [...]
[...] • Bornes géographiques – L'essentiel de la Péninsule ibérique est sous domination arabo- musulmane, une partie de la Sicile reste arabo-musulmane et l'Europe orientale est en voie de christianisation. – Il faut noter un fort morcellement territorial en royaumes, principautés territoriales . MAIS l'histoire culturelle ne couvre pas de frontières. Tardivement, les Etats sont intervenus dans la vie culturelle de leurs territoires, des populations qu'ils gouvernent. • Bornes chronologiques Le 12e siècle est un siècle au cours duquel commence la « renaissance du 12e » qui commence en réalité dans les années 1070-1080 et finit vers 1170- 1180. [...]
[...] • Définition de l'histoire culturelle Faire de l'histoire culturelle conduit à nous demander ce qu'est la culture. Il s'agit de faire l'histoire sociale de la culture ici car il s'agit d'un chantier historiographique qui est plus fécond depuis les années 1980, qui envisage la culture dans ses relations avec la société à travers ses institutions culturelles (écoles et universités), la question des contenus, des productions culturelles, de leurs évolutions (forme, contenu, langue), la diffusion, la circulation, la réception . Le mot culture vient de cultura qui dérive du verbe cultivare signifiant cultiver la terre. [...]
[...] La culture médiévale a un trait d'unité qui est la religion chrétienne. Néanmoins, derrière ce pivot qui atteint des degrés de profondeur en fonction des milieux, se cachent des clivages, il faut parler des cultures médiévales. Il existe ainsi plusieurs formes de clivages : – Clivage entre les litterati / illiterati : les litterati sont ceux qui savent lire en latin ; les illiterati regroupent des personnes qui peuvent maîtriser la lecture/écriture en langue vulgaire sans parler latin. Ces derniers ont des appellations diverses : certaines sont privatives : indocti (sans savoir), ignobiles (non nobles, non dignes d'être connus) ; ou péjoratives : vulgus (vulgaire), simplicus, idiotae. [...]
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