France, système seigneurial, Philippe le bel, Boniface VIII, sanction de Bourges, guerre de cent ans, Hugues Capet
Le XIVème siècle et une partie du XVème siècle apparaissent comme des temps de malheurs et de crises mais aussi de mutations en France. Durant ces deux siècles, l'on assiste à une décadence du système féodal, une crise dans l'Eglise, ainsi que l'émergence d'une conscience nationale au sein du peuple français. Cette période est également marquée par de grandes découvertes.
[...] Tout cela désorganise la structure féodale et le système seigneurial. Les revenus des seigneurs diminuent et certains ne perçoivent plus que la moitié, voire le tiers de leurs revenus. Ils doivent souvent vendre pour survivre. La piété des nobles est très forte à cette époque et l'usage est de faire des donations à l'Eglise et aux communautés religieuses. La multiplication de ces largesses envers l'Eglise diminue le patrimoine foncier des seigneurs qui passe aux mains des communautés religieuses. De nouveaux besoins accentuent également les difficultés financières de la noblesse. [...]
[...] Les familles nobles réduisent le nombre de leurs enfants. Certains sont contraints de travailler ou d'épouser de riches bourgeoises. D'autres en viennent à quémander des pensions et offices à la cour du roi ou vendent leurs terres pour survivre. Le déclin de la noblesse est d'autant plus net que leur image est altérée après certains désastres militaires. Le pouvoir royal grignote le pouvoir des seigneurs tandis que parallèlement, la bourgeoisie connait une montée en puissance. II- La montée en puissance de la bourgeoisie Les bourgeois profitent de l'affaiblissement économique des seigneurs pour acheter leurs terres. [...]
[...] Le roi publie une ordonnance en juillet 1438 sous le titre de pragmatique sanction de Bourges. Il s'agit d'un édit royal ayant pour objet de régler certaines questions importantes. Elle reprend les décisions du concile. Dans son préambule, elle dénonce les abus des papes, affirme la supériorité des conciles sur les papes et déclare que les évêques seront élus par l'ensemble des chapitres des cathédrales mais reconnait également au roi de France un droit de recommandation lors des élections. Le Parlement de Paris enregistre cet édit mais le pape n'accepte pas son contenu et de nouveaux heurts s'ensuivront. [...]
[...] Une rivalité forte oppose le Duc de Bourgogne Philippe le Hardi qui concentre la plupart des pouvoirs et le Duc Louis d'Orléans, frère du roi et genre du Duc d'Armagnac. A la mort de Philippe le Hardi, son fils, le nouveau Duc de Bourgogne Jean sans peur, fait assassiner Louis d'Orléans. Les Armagnacs décident de venger Louis d'Orléans et la guerre civile éclate. Le conflit entre Armagnacs et Bourguignons divise les Français. Les batailles très meurtrières qui s'ensuivent déciment la noblesse. [...]
[...] Les papes déposés refusent de se retirer et il y a maintenant trois papes. Un nouveau concile a lieu en 1417. Deux papes sont déposés et le troisième démissionne. Un nouveau pape est nommé, Martin dont l'autorité n'est pas contestée. Ce schisme affaiblit l'autorité morale de l'Eglise et divise les catholiques. Il provoque un désordre administratif et financier. Chaque pape va vouloir nommer son clergé et prélever l'impôt sur le clergé, ce qui provoque un accroissement de la pression fiscale. [...]
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