Contenus intellectuels, méthodes de l'enseignement, Occident médiéval, arts libéraux, médecine, droit canon, droit romain, théologie, universités médiévales, formation intellectuelle
Les écoles préexistantes au Moyen-Age connaissent une mutation institutionnelle et deviennent des universités. Parfois, une tradition scolaire préexiste, toutes les universités ne sont pas créées ex-nihilo. Il existe deux formes de création des universités : il peut s'agit d'une réalité sociale/humaine comme une corporation (universitas), ou il peut s'agit d'une réalité intellectuelle avec la reconnaissance de l'existence d'un studium, centre d'étude général habilité par la papauté à dispenser d'un enseignement.
L'université est liée à des bâtiments universitaires : les enseignements sont dispensés dans des lieux divers qui peuvent être des établissements ecclésiastiques (cathédrales, abbayes, couvents mendiants), mais aussi des maisons louées par des maîtres pour être transformées en salle de cours. Par exemple, un des seuls bâtiments universitaires médiévaux dont on connaît l'existence est celui de l'université de Coimbra (Portugal). De même, l'université d'Angers voit son premier bâtiment inauguré en octobre 1477.
[...] Toute la dispute repose sur un instrument, le syllogisme (majeure / mineure ; argument final) 5. Le sermon Il s'agit d'un exercice propre à la faculté de théologie, qui a lieu lors d'occasions particulières : dimanches, jours de fêtes religieuses. Les caractères propres des sermons universitaires : – Obligatoirement en latin – Haut niveau doctrinal – Haute technicité (selon le modèle des sentences de Pierre Lombard avec les distinctions, les questions . ) 6. Les grades universitaires – Maîtrise ès arts – Baccalauréat (pour la théologie : biblique au bout de 3/4 ans pour faire des leçons extraordinaires sur les lectures ; sententiaire pour assurer des leçons extraordinaires sur le livre des sentences de Pierre Lombard) – Licence : Licentia ubique docendi (le doctorat désigne une cérémonie ; la 1ère leçon que le maître donne au sein de la corporation) Date d'octroi par la papauté → Toulouse : 1233 (création en 1229) → Salamanque : 1291 (1255) → Bologne : 1291 (début 12e) → Paris : 1292 (début 13e) → Oxford : jamais Somme de Thomas d'Aquin (BMA, ms 206 fil.1. [...]
[...] Se réalise une division tripartite de la philosophie : – Philosophie morale – Philosophie naturelle (Quadrivium) – Philosophie rationnelle (Trivium) L'enseignement de la dialectique se développe à Paris au point de menacer d'autres enseignements, particulièrement dans la seconde moitié du 13e : Siger de Brabant et Boèce de Dacie utilisent indistinctement Aristote, Averroès (juriste, philosophe musulman, traducteur d'Aristote . ) et le Pseudo-Aristote. Siger : « Notre intention principale n'est pas de chercher ce qu'est la vérité, mais qu'elle fût l'opinion du philosophe ». [...]
[...] METHODES ET EXERCICES 1. La lectio Aussi appelée Lectura. L'iconographie nous fournit tout un ensemble de représentations de salles d'enseignement. Vu le caractère stéréotypé de ces représentations, on peut en tirer certaines certitudes : l'auditoire est assis sur des bancs/par terre, l'enseignement est en chaire avec devant lui un livre ouvert avec l'index posé sur le livre, le lisant et le commentant. Sur les tombeaux de juristes (14e-15e), on peut les voir représentés en enseignants, et l'on retrouve les mêmes codes de représentations. [...]
[...] Contenu, bases de l'enseignement En matière d'étymologie, signifie la science de Dieu → Theos : Dieu ; logos : science, discours. L'oeuvre de base pour la théologie est la Vulgate de saint Jérôme (v. 390/405) qui est la traduction de la Bible en latin. De cette œuvre de base sont produits des correctoires de la Bible pour corriger les imperfections de la traduction de Saint Jérôme. Il avait traduit certains textes à partir de manuscrits grecs, araméens . Dès cette prise de conscience, on cherche à produire des versions améliorées et corrigées. [...]
[...] La disputatio Cet exercice s'est développé à partir du 12e de manière autonome. A partir du 13e, les réglementations dans les universités rendent ces exercices obligatoires. Dans les statuts de Robert de Courson (1215), on impose l'exercice régulier la dispute chaque semaine, le samedi matin ; on précise ce que c'est : un jeu à 3 acteurs qui se prépare à l'avance. Le maître choisit une question, un étudiant doit répondre à la question de manière positive et l'autre de manière négative. [...]
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