Chanoines de Notre-Dame de Paris, serfs de Viry, notice de plaid, patronage de Dieu et du roi de France Philippe Ier, âge d’or du servage, comte de Vermandois, esclaves carolingiens, serf chasé, formariage
Le document que nous avons ici est une notice de plaid datant de 1067 qui mit fin au conflit qui opposait les chanoines de Notre-Dame de Paris et leurs serfs de Viry. Cette notice fut copiée dans le plus ancien cartulaire de Notre-Dame de Paris, appelé Le Livre Noir datant de la fin du XIIème siècle.
Une notice de plaid (ou encore « notice de conflit ») est un procédé pour inscrire dans un écrit un litige, autrement-dit, c'est un écrit qui constate une sentence prise à la suite d'une procédure judiciaire et qui rapporte le déroulement de cette dernière. Ces notices tiennent du procès-verbal et ont donc une valeur juridique. C'est la principale source pour la période allant des années 1050 à 1150.
[...] Contre les corvées La plupart des corvées étaient agricoles : labourer, récolter pour le monastère, travailler dans les vignes. Bien souvent aussi, des corvées étaient également dues aux avoués ou aux seigneurs qui avaient ou s'étaient attribué le droit de lever des coutumes sur les tenanciers des domaines ecclésiastiques. Par exemple, en 1193, la comtesse de Saint-Quentin stipule que les serfs de Viry s'acquitteront envers elle de deux corvées de labourage par an. Les serfs d'Église étaient astreints au service militaire, ils devaient garder les domaines de leur seigneur. [...]
[...] En fait, Herbert, le comte de Vermandois a simplement donné des terres de Viry au chapitre de Notre-Dame. À Viry, le pouvoir est donc partagé entre d'un côté le chapitre de Notre-Dame de Paris, et de l'autre côté, Wacellin, seigneur de Chauny et avoué de Viry. En 1067, un désaccord opposait ces deux partis, une convention fut alors établie pour définir les pouvoirs de chacun : l'avoué devait renoncer à la réquisition des chevaux pour ses expéditions militaires et son droit de gîte fut définit à trois repas par an. [...]
[...] Dans ce texte sur les serfs de Viry, il s'agit bien de serfs chasés. Les relations serf/seigneur Après l'an mille, il n'y a plus vraiment de paysans libres ou d'esclaves, uniquement des dépendants, soumis à l'emprise seigneuriale. Le seigneur est une personne qui possède des terres et les fait exploiter. Dans ce texte, les serfs de Viry sont sous la dépendance d'un établissement religieux, à savoir, le chapitre cathédral de Notre-Dame de Paris, ligne 4 : se révoltant contre le prévôt et les chanoines de Notre-Dame Ces serfs sont alors sous la domination des chanoines, qui sont des clercs participant à la vie commune d'un chapitre cathédral. [...]
[...] En effet, lorsqu'une serve épouse le serf d'un autre seigneur, la serve devenait la propriété du maître de son mari. De plus, cela pouvait être encore plus aggravant pour le seigneur, si la coutume voulait que les enfants de cette union suivent la condition du père. De ce fait, l'Eglise dont dépendait la mère perdait toute puissance sur ses enfants, ou alors n'était propriétaire que d'une partie d'entre eux si l'on suit le système de partage des enfants. - d'autre part, si l'on appliquait l'usage général selon lequel les enfants de cette union avaient le même statut que leur mère, l'établissement religieux du père ne pouvait prétendre à aucun droit sur les enfants. [...]
[...] Articles en ligne Annie SAGALOW, Gant, histoire du costume Encyclopaedia Universalis, non daté. George DUBY, Servage Encyclopaedia Universalis, non daté. [...]
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