Villes italiennes, Renaissance, Florence, Médicis, ville aristocratique, révolution des palais
On étudiera l'Italie de la Renaissance avant de venir en particulier sur Florence, qui sera illustrée par des oeuvres artistiques.
On considère maintenant que la Renaissance ne naît pas exclusivement en Italie : le modèle est polycentrée, avec plusieurs foyers de cette Renaissance. On y trouve l'idée d'un renouveau, d'un réveil et d'une mutation qui correspond à une mise en intellectualité et à des progrès scientifiques majeurs.
Ex : Colomb aux Amériques en 1492, le tour de monde de Magellan, l'imprimerie de
Gutenberg...
Ainsi, on emprunte à la cartographie, aux sciences maritimes, mais il y a aussi des
découvertes prenant place dans d'autres lieux que l'Italie, créant de grands foyers de l'humanisme avec un rapport nouveau aux livres, aux textes antiques et à l'avancée des sciences. Pour les contemporains, l'époque était le fruit du réveil des humanités italiennes.
Ex : Marcile Ficin à Florence / Erasme qui reconnaît aux italiens la restauration du beau latin / Mélanthon en 1526 qui renvoit à Florence les bienfaits de la culture.
Tout le monde reconnaît que Florence avait un poids majeur ; mais la Renaissance n'est pas définie dans ce à quoi elle touche, dans les différents domaines. Pour la recherche, la Renaissance italienne est humaniste et artistique. Tout cela se produit dans la ligne du quattrocento : c'est le moment de l'exil de la papauté en Avignon, avec un goût des belles lettres à la cour. On est un peu en bute avec la scolastique parisienne, Avignon est alors un véritable centre intellectuel.
[...] Ainsi, de 1527 à 1530, c'est le retour de la République. On restitue une république avec une participation aristocratique forte, et le symbole du retour de la république est l'instauration d'un grand conseil, symbole du peuple. Néanmoins, cette république est pétrie de contradiction puisque les Florentins n'arrivent pas à retrouver une république participative incluant le peuple. Encore une fois, Florence assiégée de 1529 à 1530 doit se soumettre une nouvelle fois, notamment au pape et du coup ce souvenir du siège a été tellement dur que la population en conçoit de la rancœur contre l'ancien système républicain. [...]
[...] Du coup, ils le rachètent en 1549 et en font le lieu d'habitation des Médicis où ils vont avoir leurs appartements qu'ils vont orner de nombreuses figures allégoriques, comme le cycle des planètes dans chaque salon qui est chacun attribué à une planète renvoyant à une qualité de la famille régnante. Le procédé sera repris par Louis XIV à Versailles. Le gouvernement républicain annexé va rester dans le palais ducal, l'administration des Médicis aux offices, et ces parties seront reliées au palais Pitti avec un immense pont qui va traverser l'Arno. Ainsi, le système palatial des Médicis couvre toute la ville. L'ancien palais Pitti avait à l'époque les plus grands jardins d'Europe. [...]
[...] Avec la chute de Savonarole, les autres grandes familles veulent se réapproprier le pouvoir. Des atteintes à la république sont portées, comme en 1502 quand le gonfalonier de justice devient une charge à vie, ce qui fait qu'on a alors fait un parallèle avec le doge de Venise et de Gênes. Cette république tombe pour des raisons diplomatiques liées à la politique extérieure et le pape impose le retour des Médicis en 1512 qui signe l'arrêt de cette parenthèse républicaine. [...]
[...] Le popolo est laissé aux ruelles étroites et populeuses de la ville médiévale tandis que les palais s'emparent des rues modernes, larges et animées. On peut donc dire qu'on assiste à une rupture, un nouveau système de valeurs, de nouveaux comportements se mettent en place qui ne sont ni ceux de l'ancienne noblesse ni ceux non plus de la bourgeoisie d'affaires mais qui sont le fruit d'une révolution idéologique, c'est-à-dire d'une émergence d'une aristocratisation de la société florentine qui fait un généreux usage de la richesse »(Alberti). [...]
[...] Ces bourgeois savent administrer et on créée à Florence l'embryon d'un Etat laïc et moderne construit autour de la bourgeoisie d'argent dont la valeur est la virtù chère à Machiavel. Ce dernier sera l'hagiographe des Médicis en 1513 en leur dédiant Le Prince. Ce régime est autoritaire, dur aux pauvres et qui s'abrite derrière une vitrine culturelle brillante. En 1478 a lieu la fameuse conspiration des Pazzi qui en sous main soutenus par le pape qui voit d'un mauvais œil la puissance de l'Etat florentin. [...]
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