La chrétienté médiévale 1073-1294 : l'Eglise et le siècle

Thèmes abordés

Chrétienté médiévale, 1073-1294, Eglise, Grégoire VII, réforme pontificale, querelle des investitures, Dictatus Papae

Résumé du document

Par triomphe de la réforme, l'église réussit à faire coïncider dans ses grandes lignes, l'organisation de la société occidentale et le schéma qu'elle avait élaboré de la respublica christiana. Tandis que la papauté accroissait et centralisait son pouvoir, laïcs et clercs résistaient à l'uniformisation romaine hérésie : moyen de résistance.
À l'intérieur de l'église, on a un accroissement de l'opposition entre clercs et laïcs, et les ordres nouveaux dominicains et franciscains viennent relayer les efforts de communautés plus anciennes mal adaptées à l'apostolat urbain. Avec François d'Assisse, le développement d'un courant de piété plus humaine, culte de l'humanité du Christ, vénération accrue de la vierge que Saint Bernard avait inauguré christianisme plus évangélique.
Au niveau intellectuel, la scolastique se développe au travers des universités nouvellement créées. Pendant ces deux siècles, l'église atteint son apogée dans la réalité des structures, mais aussi dans la conscience vécue des hommes de l'occident, mais encore dans leur degré d'adhésion à sa construction mentale, politique et sociale.

Extraits

[...] La papauté aurait elle pu se libérer de la tutelle impériale en faisant l'économie d'une lutte violente 11. Le triomphe de la réforme Entre la mort de Grégoire VII et la signature du concordat de Worms, en 1122, les progrès des idées réformatrices en occident furent constants et la pratique de l'investiture des bénéfices majeurs disparut. En France, malgré la mauvaise volonté de Philippe Ier l'accord aboutit sous Urbain II. Les Grands du royaume renoncèrent après négociation à l'investiture laïque par la crosse et l‘anneau en 1098. [...]

[...] Les répercussions furent différentes selon les pays. Dans l'Espagne de la reconquête où a simonie se pratiquait peu la question ne se posa pas. En Normandie et Angleterre Guillaume e conquérant avait eu l'habilité de prévoir l reforme et poursuivre simoniaques et nicolaïtes. En France le conflit fut plus aigu car les intérêts financiers de la monarchie étaient menacés L'empereur germanique Henri IV face à la réforme Dans l'empire, cela tourna à la lutte à mort entre l'empereur Henri IV et le pape. [...]

[...] - Un seul survivait : Hildebrand (Grégoire VII) archidiacre de l'Eglise romaine depuis 1059. La foule le choisit pour succéder à Alexandre II Grégoire VII Il est le principal artisan de la réforme grégorienne, tout d'abord en tant que conseiller du pape Léon IX et de ses successeurs, puis sous son propre pontificat. Grégoire VII était animé de la conviction intime d'être l'instrument de Dieu et rien ne devait s'opposer aux desseins de a Providence. Cette volonté exaspérée de faire triompher la cause de Dieu l'amena parfois à la violence. [...]

[...] Au niveau intellectuel, la scolastique se développe au travers des universités nouvellement créées. Pendant ces deux siècles, l'église atteint son apogée dans la réalité des structures, mais aussi dans la conscience vécue des hommes de l'occident, mais encore dans leur degré d'adhésion à sa construction mentale, politique et sociale. L'EGLISE ET LE SIECLE p La réforme pontificale Avènement de Grégoire VII : 1073 Le courant réformateur en occident avait acquis une puissance et une cohésion considérable. Le pape possédait une équipe dirigeante à Rome, mais aussi des collaborateurs partout. [...]

[...] Des 4 grands réformateurs : - Frédéric de Lorraine, chancelier du Saint Siège et abbé du Mont Cassin : meurt en 1058 - Humbert de Moyenmoutier, cardinal et évêque de Silva Candina depuis 1057. Dans son Traité sur les simoniaques, il jugeait invalides les ordinations conférées par les évêques coupables des crimes évoqué ci dessus. Meurt en 1061 - Pierre Damien cardinal et évêque d'Ostie depuis 1058, à ces yeux les ordinations de simoniaques étaient valides. Pour lui la collaboration de l'Eglise et de l'Etat était nécessaire et es cardinaux ne constituaient que le sénat de l'Eglise. Il meurt en 1072. [...]