Califat d'Orient, califat d'Occident, pouvoir suprême, monde de l’Islam au Xe, famille du prophète, Abbassides, Omeyyades de Cordoue, Bouyides, Fatimides, al-Andalus, La Mecque, sunna
Le calife (sans majuscule) est le souverain suprême, qui prétend appartenir à la famille du prophète et qui est son successeur. Le califat représente donc une forme de continuité avec le temps du prophète, d'autant qu'il a ses insignes (le manteau du prophète est un insigne du calife), et incarne théoriquement l'unité des croyants (mais cela explose en 909). Il ne peut y avoir, normalement, qu'un seul calife, comme il n'y a qu'un seul dieu.
[...] L'imâm est ami de Dieu, il peut intercéder auprès de Dieu pour les hommes ; le droit est fondé sur sa parole. Enfin, autre élément qui montre que le calife a aussi un rôle spirituel : la khutba, sermon prononcé dans la mosquée au moment de la grande prière du vendredi (jour saint des musulmans) par l'imam. La khutba comprend le nom du calife → signe de légitimité, permet ralliement ou pas (en gros quand on change le nom du calife, c'est un signe de rébellion). [...]
[...] Regardez page suivante pour des monnaies → les monnaies sont porteuses de versets du Coran qui portent un message politique. Enfin, évocation de Madînat al-Zahrâ' l = nouvelle capitale fondée par ‘Abd al- Râhman III, construction débutée en 936 ; Madînat al- Zahrâ' est le centre du pouvoir omeyyade à partir du milieu du Xe siècle, et le lieu de résidence des califes → fonder une capitale est aussi un moyen de légitimation, chaque nouveau pouvoir fonde une nouvelle ville qui lui permet de porter un certain message via l'architecture. [...]
[...] Les Omeyyades de Cordoue ont fondé un émirat (principauté) plus ou moins indépendant, mais gardent le titre d'émir (titre militaire au départ, désigne ici des souverains plus ou moins indépendants). À la fin du VIIIe siècle, les Omeyyades font face à une guerre civile qui affaiblit considérablement leur pouvoir. A partir de 912, ‘Abd al-Rahmân III se constitue une armée de mercenaires et réorganise l'État tout en imposant de nouveau son autorité. Il remporte une grande victoire sur les révoltés en 928 et les fait crucifier : prise de Bobastro, qui signe la pacification de l'Andalousie. Cf. carte du diaporama. [...]
[...] La khutba est donc un élément important de la légitimité du calife, comme les inscriptions sur les monnaies. → Le calife est un souverain qui a des pouvoirs temporels (administration, armée, justice etc.) mais il a aussi un rôle spirituel qui fait de lui la tête de la communauté des croyants. Avec l'apparition de plusieurs califats au Xe siècle, l'unité califale se brise, et on assiste à la naissance d'idéologies différentes, en particulier dans le califat fatimide. Quelques notions d'histoire religieuse : Coran, hadîth, sunna, sunnisme et chiisme Coran : livre sacré des musulmans. [...]
[...] Document 3 p : la prise de pouvoir par ‘Abd al-Rahmân III (929) Ibn Hayyân (mort en 1076) fait partie d'une lignée de chroniqueurs andalous, son père était chroniqueur d'al-Mansûr, travaille à la chancellerie de la taïfa (principauté) de Cordoue, très hostile aux taïfas, très pro-Omeyyade. Son ouvrage le plus célèbre = al-Muqtabas, ouvrage qui présente l'intérêt de compiler des sources variées sur le califat omeyyade, cf. dernier paragraphe, car il cite al-Râzî, grand chroniqueur de l'époque de ‘Abd al-Râhman III. Du fait de son point de vue pro-omeyyade, réécriture glorieuse de l'histoire omeyyade. [...]
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