Le texte étudié est de nature hagiographique et correspond à la Vie de saint Didier. Le livre Vita Desiderii est écrit par un moine de l'abbaye de Saint Géry à la fin du VIIe siècle, donc il s'agit d'un auteur contemporain de Didier. Ce livre fait l'objet de la traduction de René Poupardin, donc il fait l'objet d'un document secondaire. Cet ouvrage fait l'éloge de saint Didier, évêque de Cahors de 630 à 655. Cette hagiographie est d'un intérêt exceptionnel puisque l'auteur y a inséré un certain nombre de documents originaux tels que des lettres de la mère de Didier ou des lettres de Dagobert Ier. Malgré quelques inexactitudes chronologiques, ce récit est donc assez fiable, prouvé aussi par la conservation de ce document au Monumenta Germaniae Historica (M.G.H), c'est-à-dire qu'il est reconnu en tant que sources sûres par des historiens allemands. Cette œuvre permet ainsi l'étude de la carrière et du rôle d'un évêque au VIIe siècle.
[...] Et c'est ainsi que ces rois ont lié avec de tels évêques des relations confiantes et étroites. Cette collaboration entre le roi mérovingien s'est, semble-t-il, poursuivie après la mort de Dagobert. Le plus souvent l'élection des évêques n'est souvent qu'une compétition entre les puissantes familles locales, le clergé et le roi. Cependant, l'ensemble du texte de la Vita Desiderii donne l'impression d'une unanimité autour du personnage de Didier. L'auteur veut montrer que le choix de Didier était celui de tous, il n'avait pas été choisi par son prédécesseur et l'initiative de l'élection revenait aux citoyens. [...]
[...] A la mort de Clotaire en 629, ses deux fils Dagobert et Caribert se devaient de partager le royaume, mais Dagobert qui avait été installé en Austrasie dès le vivant de son père, se fait reconnaitre des Grands de Neustrie et de Burgondie et cantonne Caribert en Aquitaine. Dagobert se fait respecter des évêques et des Grands. Les évêques mérovingiens sont au service des rois d'autant qu'ils sont souvent choisis parmi les fonctionnaires du palais. Clotaire avait nommé Arnoul, évêque de Metz. [...]
[...] Il se préoccupait d'entretenir les bâtiments du culte, de former le clergé. II- L'évêque Didier dans sa cité : évergétisme matériel et spirituel (lignes 19 à 43) L'aspect matériel : les rénovations Pour ce texte, l'auteur décrit l'œuvre de Didier en tant qu'évêque et notamment pour ses constructions civiles et religieuses. A la ligne 19, Didier applique la demande de Dagobert, c'est-à-dire s'occuper de la restauration de la cité avec dès le début de son épiscopat à la ligne 19. [...]
[...] Ainsi, grâce à la Vie de saint Didier, on a connaissance de la lettre de Dagobert au métropolitain de Bourges pour lui demander de sacrer son ancien fonctionnaire. Ainsi, en 630, Didier, bien que laïc, fut élu évêque de Cahors. La nomination de Didier permettait à Dagobert de s'assurer d'un appui supplémentaire dans cette région. On sait que le roi aussitôt le charge de travailler à restaurer la cité. De plus, Dagobert fait accéder à l'épiscopat des hommes compétents et vertueux tels que Saint Arnoul. [...]
[...] Cet ouvrage fait l'éloge de saint Didier, évêque de Cahors de 630 à 655. Cette hagiographie est d'un intérêt exceptionnel puisque l'auteur y a inséré un certain nombre de documents originaux tels que des lettres de la mère de Didier ou des lettres de Dagobert Ier. Malgré quelques inexactitudes chronologiques, ce récit est donc assez fiable, prouvé aussi par la conservation de ce document au Monumenta Germaniae Historica (M.G.H), c'est-à-dire qu'il est reconnu en tant que sources sûres par des historiens allemands. [...]
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