Empereur Charles IV, reliques de Saint-Maur des Fossés, Guerre de Cent-Ans, Godefroid de Bouillon
Nous sommes sous le règne de Charles V. Charles V est le premier à confier les Grandes Chroniques de France à un laic et non plus à des clercs (Saint-Denis). C'est Charles V qui a fait que la visite impériale fasse l'objet d'un compte-rendu détaillé. Il y a une volonté royale. Charles VII demande plus tard à Fouquet une nouvelle représentation de cette scène.
C'est une visite curieuse : elle n'a pas de but diplomatique précis. Le but est religieux : l'empereur souffre de la goutte et il vient rendre visite aux reliques de Saint-Maur des Fossés dont sa fête est le 15 janvier. L'empereur arrive au début du mois de janvier. L'empereur est venu accompagné de son fils. Pourquoi cette visite a ainsi autant d'importance aux yeux de Charles V et aux yeux de Charles VII qui ont tous deux demandé une représentation enluminée de cette visite ?
[...] Cette mise en image montre que le roi est empereur en son royaume niveaux d'analyse : - ce qui s'est réellement passé - la manière dont ça a été raconté en texte - la manière dont ça a été traduit par l'image L'intention du roi est de montrer qu'il est entièrement souverain. Charles V n'est pas demandeur de la visite, ce qui lui donne encore davantage de liberté. IV. Charles V et les messagers de Charles IV : Manuscrit 1 : le messager de l'empereur remet un pli cacheté à Charles V. Charles V n'est pas en position de requérant : c'est l'empereur qui est demandeur. [...]
[...] La visite de l'empereur Charles IV à Paris (1378) d'après deux manuscrits des Grandes Chroniques de France Nous sommes sous le règne de Charles V. Charles V est le premier à confier les Grandes Chroniques de France à un laïc et non plus à des clercs (Saint- Denis). C'est Charles V qui a fait que la visite impériale fasse l'objet d'un compte-rendu détaillé. Il y a une volonté royale. Charles VII demande plus tard à Fouquet une nouvelle représentation de cette scène. [...]
[...] Charles IV et Wenceslas changent de cheval avant d'entrer à Paris : Manuscrit 2 : de cheval gris (de pèlerin) à un cheval noir, car un cheval blanc est symbole de souveraineté. Charles lui, a un cheval blanc. Conclusion : À qui s'adresse cette leçon de souveraineté ? Non pas tant à l'empereur, car Fouquet le réutilise et l'amplifie. La leçon est intemporelle. Ce qui reste d'actualité, c'est la question de la souveraineté par rapport au roi de l'Angleterre : en 1460, Henri VI se proclame toujours roi de France et d'Angleterre. [...]
[...] Pourquoi cette visite a-t-elle ainsi autant d'importance aux yeux de Charles V et aux yeux de Charles VII qui ont tous deux demandé une représentation enluminée de cette visite ? La réponse est pratiquement certaine : montrer que le roi est empereur en son royaume. Le roi ne cède pas d'un pouce de souveraineté à l'empereur. Ce que l'on veut montrer c'est que le roi ne cédera aucune parcelle de sa souveraineté face au roi d'Angleterre dans un contexte de la Guerre de Cent-Ans : Charles V conteste le traité de Brétigny qui concédait une partie de la souveraine de la France et Charles VII s'affirme face aux Anglais. [...]
[...] Le banquet du palais de la cité offert par Charles V à Charles IV dans l'aula pour l'Épiphanie : Manuscrit 1 : la table du roi avec le roi de France en position centrale, encadré de l'empereur et du roi des Romains. Il y a des figures épiscopales. La vaisselle est représentée en or. Il y a également des scènes de batailles qui constituent un entremet, un spectacle : il figure la première croisade, car on y voit Pierre l'Ermite et les armoiries des comtes de Clermont et de Godefroid de Bouillon. [...]
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