Sardaigne, Evêque, archevêque, église, ecclésiastique, Jacques Berlioz, Ecole française de Rome, Federico Visconti, politique, visite pastorale, Cagliari, Sicile, pouvoir, influence, Moyen-Âge, cortège pastoral, discours, récit
« Un prélat qui joua un rôle de premier plan dans l'histoire politique et ecclésiastique de son temps » : ainsi l'historien Jacques Berlioz, membre de l'École française de Rome, qualifie-t-il Federico Visconti, l'archevêque de Pise de 1253 à 1277. En effet, Federico Visconti est issu d'une puissante famille sarde qui a étendu son réseau d'influence bien au-delà de son territoire insulaire originaire ; Pise se révèle le centre de gravité d'un écosystème méditerranéen de première importance, tant politique que commercial, et ce avec « l'appui d'Innocent IV dont [Federico Visconti] avait été le chapelain ». C'est donc dans ce contexte d'affirmation de la puissance ecclésiastique pisane que se déroule la visite pastorale en Sardaigne de Federico Visconti en 1263, contexte auquel se rattache explicitement le présent document.
[...] La visite de l'archevêque de Pise en Sardaigne (1263) pour affirmer la puissance ecclésiastique pisane « Un prélat qui joua un rôle de premier plan dans l'histoire politique et ecclésiastique de son temps » : ainsi l'historien Jacques Berlioz, membre de l'École française de Rome, qualifie-t-il Federico Visconti, l'archevêque de Pise de 1253 à 1277. En effet, Federico Visconti est issu d'une puissante famille sarde qui a étendu son réseau d'influence bien au-delà de son territoire insulaire originaire ; Pise se révèle le centre de gravité d'un écosystème méditerranéen de première importance, tant politique que commercial, et ce avec « l'appui d'Innocent IV dont [Federico Visconti] avait été le chapelain ». [...]
[...] Le mercredi 25 avril, l'archevêque de Pise précise « personnellement la procession des Litanies, avec l'évêque de Sulcis » (ligne évêque qui « nous accompagna dans toute la Sardaigne » (ligne 22). Des lignes 25 à 33, Visconti s'attache à énumérer, les unes après les autres, les églises rencontrées ; églises qui entourent la ville et permettent un tracé transversal, de telle sorte que la ville dans son entièreté semble avoir été « encadrée » par l'aura de l'archevêque jusqu'à revenir à son point de départ, la cathédrale Sainte-Marie « où nous avons célébré une messe solennelle avec éclat et grande joie » (ligne 33). [...]
[...] L'évocation, tout aussi explicite, de la présence de l'archevêque de Cagliari à Rome (lignes 18 et est un témoignage de l'influence que veut signifier l'Église pisane sur la Sardaigne, d'autant que l'un des évêques sardes accompagne l'archevêque de Pise « dans toute la Sardaigne » (ligne qui peut être interprété comme un signe du ralliement des représentants ecclésiastiques sardes à l'Église pisane elle-même. Signe qui, par la même, a fonction d'appel pour ses contemporains ecclésiastes, mais pas uniquement. En effet, les laïcs eux-mêmes sont appelés à se joindre à l'Église pisane que représente en majesté Federico Visconti, son archevêque. [...]
[...] Jean-Paul Boyer, « Les sermons et la visite pastorale de Federico Visconti, archevêque de Pise (1253-1277), sous la dir. de Nicole Bériou, coll. Pascale Bourgain, Marina Innocenti et Isabelle Le Maisne de Chermont, Rome, École française de Rome ; 1 vol., In-8°, XII-1188 p. (Sources et documents d'histoire du Moyen Âge publiés par l'École française de Rome, », « Comptes rendus », Le Moyen Âge, CVIII Véronique Rouchon Mouilleron, « Federico Visconti, archevêque de Pise, relate sa visite pastorale en Sardaigne », in Jean-Louis Gaulin, Armand Jamme et Véronique Rouchon Mouilleron, Villes d'Italie. [...]
[...] Bibliographie Jacques Berlioz, « Les sermons et la visite pastorale de Federico Visconti, archevêque de Pise (1253-1277) » sous la dir. de Nicole Bériou, éd. critique par N. Bériou et Isabelle Le Masne de Chermont, avec la coll. de Pascale Bourgain et Marina Innocenti. [...]
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