Ce texte est un extrait du Livre des catégories des Nations (en arabe Kitâb Tabaqât al-umam) écrit par Sâ'id al-Andalusî, qui était historien, chercheur et selon l'appellation arabe, un "qadi", c'est-à-dire un juge musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses. L'extrait étudié se focalise sur la vie scientifique musulmane et évoque ses particularités en la ville de Bagdad, alors nouvelle capitale abbasside créée en 762 sous Al-Mansûr, calife abbasside ayant régné de 754 à 775, année de sa mort à La Mecque.
Prenant en considération la thèse d'al-Andalusî stipulant que certaines nations étaient plus douées que d'autres dans l'exercice de la science et de la culture, et sachant que ce texte évoque la vie scientifique à Bagdad et nous informe sur le niveau intellectuel musulman de l'époque qui, selon lui, est plus que convenable et que donc Al-Andalusî considère que l'empire islamique fait partie des nations avancées en matière de science et de culture, nous pouvons donc nous demander en quoi les califats d'Al-Mansûr et d'Al-Ma'mûn ont permis un accomplissement de l'activité scientifique musulmane, ce qui appuierait son point de vue.
[...] Le mutazilisme est une tentative de conciliation de l'apport de la philosophie grecque avec la pensée musulmane. C'est, en d'autres termes, une façon de faire du raisonnement logique le coeur de l'argumentation islamique, dans le but de faire une théologie musulmane, donc une véritable réflexion sur le dogme islamique. On découvre que l'une des forces de la pensée grecque est la démonstration logique ("logos" en grec). Un certain nombre de savants vont essayer de l'appliquer au dogme islamique, en reconçevant certains aspects cruciaux du dogme islamique. [...]
[...] Ensuite, nous verrons que le véritable essor scientifique prend place sous le califat du septième calife suivant Al-Mansûr, qui est Al Ma'mûn, ce dernier ayant mis en place des échanges de données scientifiques et culturelles avec l'Empire byzantin. Enfin, nous analyserons l'impact de la pensée grecque sur la pensée musulmane, et l'impact de cette pensée musulmane riche des apports grecs sur le monde d'Al Andalusî au moment où il écrit son ouvrage. Bien que la religion musulmane soit en partie héritière des religions du Livre, la civilisation des Bédouins arabes dont faisait partie Mohammed, prophète de la religion musulmane, était avant tout de culture orale. [...]
[...] Il devient alors intéressant d'étudier comment les successeurs de cet âge d'or ont reçu les enseignements de leurs prédécesseurs, ce que nous allons voir dans une troisième partie. Al-Mansûr et Al-Ma'mûn ont bien compris que la culture est l'ornement suprême de la royauté, et qu'en d'autres termes, développer une véritable vie culturelle et scientifique servirait à raffermir leur pouvoir. Si cet "Âge d'or" a pu prendre place, c'est également parce que les relations diplomatiques de l'empire abbasside avec les autres empires étaient stables et non-critiques. [...]
[...] Il est aussi dit dans cet extrait que l'enseignement de la loi coranique occupe une place importante dans la culture islamique. L'aboutissement de l'étude de la loi coranique était le statut de docteur en droit islamique, de savant en religion (en arabe "Ouléma"). La loi coranique est basée sur les propos du Coran, mais également sur ceux des "Hadiths", et l'un deux encourage le peuple à étudier la médecine, comme le précise le texte : "On rapportait que le Prophète qu'Allâh répande sur lui Ses bénédictions et lui accorde le salut ! [...]
[...] La vie scientifique à Bagdad sous les califes Al-Mansûr et Al-Ma'mûn, dans le Livre des catégories des Nations de Sâ'id al-Andalusî Ce texte est un extrait du Livre des catégories des Nations (en arabe Kitâb Tabaqât al-umam) écrit par Sâ'id al-Andalusî, qui était historien, chercheur et selon l'appellation arabe, un "qadi", c'est-à-dire un juge musulman remplissant des fonctions civiles, judiciaires et religieuses. Sâ'id al-Andalusî avait une théorie sur les nations, énonçant le fait que certaines nations étaient plus douées que d'autres dans l'exercice de la science et de la culture, notamment selon lui les Indiens, les Arabes, les Perses, les Chaldéens et d'autres. [...]
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