La vie privée et intime de Charlemagne

Résumé du document

« Mais, tel quel, voici ce livre destiné à perpétuer la mémoire du célèbre grand homme. » C'est ainsi qu'Eginhard dans le prologue de la vie de Charlemagne justifie l'écriture son ouvrage.
D'après les sources étudiées par l'historien Louis Halphen, Eginhard était née vers 775 et fût élevé dans le monastère de Fulda. L'abbé Baugolf le fit admettre autour de 791-792 à la Cour de Charlemagne (qui avait alors prés de 50 ans). Eginhard a donc côtoyé personnellement le roi. A la Cour il s'attire les faveurs de Alcuin mais n'obtient pas énormément de prestige dans un premier temps. C'est à l'avènement de Louis le Pieux qu'il débutera une belle ascension politique. Ce n'est donc pas la partie la plus glorieuse de la vie de Charlemagne que le biographe a connu. Eginhard meurt le 14 mars 840 à Seligenstadt.
Le texte présenté est un extrait de son œuvre portant sur la vie privée (De karoli vita domestica) de Charlemagne. A travers ce texte, il peut se dégager une question à laquelle nous tenterons de répondre : Comment le récit des faits intimes et privés de Charlemagne, raconté par un homme de son époque, reflète-t-il une image de certains faits politiques médiévaux ?
Pour cela nous verrons tout d'abord le côté très politique de la gestion de la famille de Charlemagne puis nous nous intéresserons à l'objectivité d'Eginhard.

Extraits

[...] Le texte qui nous est présenté est un extrait de son œuvre portant sur la vie privée (De karoli vita domestica) de Charlemagne. A travers ce texte, il peut se dégager une question à laquelle nous tenterons de répondre : Comment le récit des faits intimes et privés de Charlemagne, raconté par un homme de son époque, reflète-t-il une image de certains faits politiques médiévaux ? Pour cela nous verrons tout d'abord le côté très politique de la gestion de la famille de Charlemagne puis nous nous intéresserons à l'objectivité d'Eginhard. [...]

[...] La vie privée et intime de Charlemagne Mais, tel quel, voici ce livre destiné à perpétuer la mémoire du célèbre grand homme. C'est ainsi qu'Eginhard dans le prologue de la vie de Charlemagne justifie l'écriture son ouvrage. D'après les sources étudiées par l'historien Louis Halphen, Eginhard était née vers 775 et fût élevé dans le monastère de Fulda. L'abbé Baugolf le fit admettre autour de à la Cour de Charlemagne (qui avait alors prés de 50 ans). Eginhard a donc côtoyé personnellement le roi. [...]

[...] Un portrait de Charlemagne élogieux Charlemagne apparaît tout d'abord comme un roi tolérant. Il endura avec patience la haine et la jalousie de son frère sans s'emporter contre lui Lorsque son fils Pépin le Bossu complote contre lui, Charles l'autorise à recevoir la tonsure au couvent de Prum Charlemagne apparaît également comme proche et aimant pour sa famille. Eginhard décrit en particulier la relation qu'il entretenait avec sa mère. L 13 : environné d'honneur il était à son égard plein de respect Toujours dans la tradition familiale, il fait inhumer Berthe dans la basilique de Saint-Denis. [...]

[...] On peut constater également que cette tradition familiale ne s'applique pas aux femmes. Gille, sœur de Charlemagne vouée à la vie religieuse (selon les dires d'Eginhard 19) n'a pas accédé au pouvoir politique. Mais cette gestion politique de la famille ne s'applique pas qu'aux enfants et concerne également les différentes conjointes du Roi. Au niveau des compagnes Une des premières compagnes de Charlemagne citées par Eginhard est la fille du roi des Lombards Didier (l.4). Il semble que Charlemagne n'ait pas choisi cette compagne par le fruit du hasard. [...]

[...] Il maria sa fille Adalperge au duc de Bénévent Arichis (duché du sud de l'Italie). Il maria sa fille Liutberge avec Tassilon de Bavière. Il tenta de marier son fils Adalgise avec Gisèle sœur de Charles et de Carloman. Enfin il réussit à faire marier sa dernière fille (souvent appelée Désirée) avec Charlemagne. Si Didier avait agi ainsi, c'était par peur d'une intervention Franque en Italie. Sous l'influence de sa mère et contre l'avis du pape Etienne III, Charles décida donc de l'épouser en 770. [...]