Vie de Charlemagne d'Eginhard, Louis Halphen, arrivée au pouvoir, Pépin le Bref, trône de France, Childéric III, Empire carolingien, rois mérovingiens, Charles Martel, dégénérescence du pouvoir, commentaire de texte
Nous avons devant nous un extrait de "Vie de Charlemagne" d'Eginhard édité et traduit par Louis Halphen en 1923. L'origine de ce texte est beaucoup plus ancienne, car son auteur Eginhard est une grande figure de la renaissance carolingienne. Celui-ci a en effet laissé derrière lui de nombreuses lettres très bien écrites renseignant sur son parcours politique ainsi que de la translation de Saint Marcellin et saint Pierre. Son oeuvre la plus connue est la "Vita Caroli Magni" qu'il rédigea pour s'opposer au désordre de l'empire carolingien dont il fût témoin. Il fait l'image d'un grand règne avec de nombreuses caractéristiques descendantes romaines et franques.
[...] Carloman, un frère pieux Carloman, frère de Pépin et fils de Charles Martel, s'illustre aux côtés de son père lors de la bataille de Poitiers, mais aussi pour sa gouvernance sans faille du royaume d'Austrasie. Il est à l'origine de réformes ecclésiastiques et accorde certains territoires à l'église afin de créer de futurs états pontificaux. Il mène une politique de moralisation des mœurs des clercs et de respect des biens ecclésiastiques ainsi que le retour de siège épiscopal aux clercs trop souvent aux mains des laïcs. [...]
[...] Il demande au pape Zacharie de devenir clerc, chose qui lui sera acceptée de bons grés et renonce au pouvoir politique laissant Pépin régner seul en régissant son fils. Dans notre texte nous voyons qu'il s'est retiré à Rome, mais inlassablement ennuyé par les constantes visites de ses anciens sujets, celui-ci préfère fonder le monastère du mont Socrate puis de se retirer à l'abbaye du Mont-Cassin. Tout cela nous est décrit dans notre texte de la ligne 33 à 43. [...]
[...] Un changement radical dans la politique intérieure du royaume A. Une déposition du pouvoir mérovingien Comme dit précédemment, Childéric III perd la couronne au profit de Pépin, de ce fait il n'a pas le choix, il est tondu et enfermé dans un monastère (ligne 1 et dans notre texte il n'est pas décrit dans quel monastère Childéric sera cloitré, néanmoins d'après diverses sources il serait fait enfermé dans l'abbaye de Saint-Bertin à Saint-Omer entre le 22 décembre 751 et le 23 janvier 752. [...]
[...] La nouvelle famille régnante est également soutenue par l'Église qui après avoir approuvé le remplacement de Childéric III par Pépin, va offrir l'onction divine au nouveau roi des Francs afin de lui accorder les droits divins. Le pouvoir se centralise et se donne les moyens de conserver ce pouvoir en étendant fortement les relations avec ses vassaux, s'assurant de ce fait de leur fidélité. Si Carloman se sépare du pouvoir, c'est bien Childéric et sa descendance qui en prendront pleinement possession, notamment le célèbre Charlemagne, établissant un véritable empire chrétien sous la direction de l'Église. [...]
[...] Il est seul roi des Francs durant près de quinze ans, car Carloman s'était retiré du pouvoir pour rentrer dans les ordres et son fils fut écarté du pouvoir de maire du palais par Pépin. Lorsque le Pape, soucieux d'obtenir le soutien de l'empire franc, déclare que « celui qui exerce véritablement le pouvoir porte le titre de roi » Pépin n'hésite pas à prendre pour mot cette déclaration. (Ligne 41-42) Le nouveau pouvoir en place reçoit donc les faveurs de l'église en plus d'être déjà très populaire auprès du peuple. [...]
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