A partir de l'an 1000, un schéma ternaire de classification des ordres apparaît. La société se compose donc de 3 éléments solidaires et dont chacun concourt à la stabilité de l'ensemble. Cette vision semble avoir été exprimée pour la 1re fois au début du 11e siècle par l'évêque de Laon Adalbéron, dans le Poème au roi Robert (Robert le Pieux, fils de Hugues Capet). Adalbéron de Laon est né entre 947 et 957 et mort à Laon le 27 janvier 1031. Il fut le chancelier du roi Lothaire en 974 et évêque de Laon de 977 jusqu'à sa mort.
Dans son oeuvre la plus significative, la Carmen ad Robertum regem (Poésie pour le roi Robert), petit poème écrit en 1025 en 435 hexamètres sous forme de dialogue, il s'adresse au roi de France pour confirmer ses positions sur l'ordre social. En effet, Adalbéron de Laon cherche à démontrer que la société se divise en 3 ordres : ceux qui prient, ceux qui combattent, ceux qui travaillent la terre. Il veut aussi montrer que, malgré les inégalités qui régissent ces trois ordres, la société reste unie.
[...] Ils étaient des grands propriétaires fonciers et des gens qui appartenaient à la fonction publique. Ils étaient soit seigneurs, soit chevaliers et avaient un rôle déterminant auprès du roi. En effet, ils devaient rester loyaux à leurs suzerains et appliquer la justice seigneuriale. En contrepartie, le roi leur offrait des terres, appelées fief, dont ils pouvaient tirer profit. Ils ont donc acquis la puissance et la richesse notamment grâce à leur fonction militaire (en participant à des guerres, les nobles pouvaient ramener des butins qu'ils gardaient pour eux). [...]
[...] Une société encadrée qui coexiste Malgré les inégalités sociales et juridiques existantes entre les trois ordres, la société du Moyen Age et une société encadrée par le lien divin de l'Eglise et qui se complètent les unes les autres A. La prééminence de l'église comme un lien divin Adalbéron considère l'ordre religieux comme l'ordre premier à cause de sa supériorité sur la société. On constate donc une prééminence de l'Eglise. Seulement, cette conception de l'Eglise est restrictive. En effet, l'Eglise domine les 2 autres conditions sociales, c'est-à-dire qu'elle a une autorité sur tous, y compris sur le roi leur a soumis par ses commandements le genre humain tout entier Donc, l'Eglise est dans une position hiérarchique de principe au désavantage du roi. [...]
[...] Cette vision semble avoir été exprimée pour la 1re fois au début du 11e siècle par l'évêque de Laon Adalbéron, dans le Poème au roi Robert (Robert le Pieux, fils de Hugues Capet). Adalbéron de Laon est né entre 947 et 957 et mort à Laon le 27 janvier 1031. Il fut le chancelier du roi Lothaire en 974 et évêque de Laon de 977 jusqu'à sa mort. Dans son oeuvre la plus significative, la Carmen ad Robertum regem (Poésie pour le roi Robert), petit poème écrit en 1025 en 435 hexamètres sous forme de dialogue, il s'adresse au roi de France pour confirmer ses positions sur l'ordre social. [...]
[...] Dans un premier temps nous étudierons les deux conditions établies par la loi humaine (les nobles et les serfs) puis dans un second temps nous verrons que les ordres de la société du XI°siècle coexistent et sont encadrés par le lien divin de l'Eglise (II). I. Les deux conditions établies par la loi humaine A partir des siècle, la société française apparaît comme divisée en ordres, eux-mêmes subdivisés. Ainsi, Adalbéron voit la société divisée en trois ordres, dont la noblesse et les serfs qui ne sont que des conditions établies par la loi humaine. A. Un ordre pour combattre Au moyen âge, l'ordre destiné à combattre était la noblesse. Les nobles représentaient plus de de la population et étaient, à l'origine, des hommes libres. [...]
[...] Ils sont alors pauvres et vivent dans des conditions difficiles car ils ont l'obligation de donner une partie de leurs récoltes au seigneur et de payer des taxes et des impôts particuliers comme par exemple la mainmorte au moment d'un héritage. En effet, les seigneurs faisaient payer cher leur protection, souvent sous forme de corvées, comme l'empierrement des chemins. Ainsi, cette race affligée ne possède rien qu'au prix de sa peine On constate alors une forte inégalité entre ces deux ordres. L'expression «race affligée fait référence aux conséquences du péché originel ; les références théologiques sont évidentes. De ce fait, l'unité sociale est assurée par la loi divine. [...]
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