Traité du pouvoir royal et de la dignité sacerdotale, réforme grégorienne, pape, Gélase, Hugues de Fleury, Henri Ier de Beauclerc, Grégoire VII, Pascal II, Henri V
« Il y a deux pouvoirs principaux par lesquels ce monde est régi : l'autorité sacrée des pontifes et le pouvoir royal » (Pape Gélase 492-496). C'est sur cette idée que se base Hugues de Fleury à savoir qu'il y a deux pouvoirs distincts.
Nous allons étudier ici un corpus de textes extraits du Traité du pouvoir royal et de la dignité sacerdotale daté entre 1102 et 1104, dédié au roi Henri Ier d'Angleterre et écrit par Hugues de Fleury.
[...] Mais Hugues de Fleury nuance son propos. Pour autant le roi ne peut intervenir en cas d'élection régulière (ici le terme employé est raisonnable l.53) c'est-à-dire la sélection d'un candidat dont la sainteté n'est pas à prouver. Le roi ne peut imposer un candidat de façon tyrannique (l.53) qui lui serait fidèle, mais ne le serait pas à l'église. III. Conclusion Nous avons vu qu'Hugues de Fleury apporte une solution modérée à cette querelle en faisant un compromis entre les deux partis à savoir une investiture double à la fois laïque et religieuse. [...]
[...] Les deux sont indissociables. Ils ont une mission commune qui est celle de guider le peuple. Pour appuyer encore ces dires, Hugues de Fleury cite le Nouveau Testament en la personne de Jésus Christ qui était à la fois roi et prêtre (l.17). Hugues de Fleury fonde sa théorie sur cette base à savoir que les deux pouvoirs sont voulus par Dieu (l.9 l'ordre établit par Dieu et complémentaire. L'un ne va pas sans l'autre. Mais pour autant l'un est supérieur à l'autre. [...]
[...] Le potestas est supérieur au pouvoir sacerdotal. Cela va à l'inverse des théories de Gélase ou Grégoire VII. Nous pouvons le voir à la ligne 20 quand il dit que le roi semble conserver l'image du père tout puissant et l'évêque celle du Christ Par évêque il faut aussi entendre le pape qui, pour Hugues de Fleury, est un évêque parmi les autres. Le roi serait Dieu et les évêques son fils à savoir le Christ. Cette hiérarchie se confirme dans le fait que le rôle des évêques est d'évangéliser et non de rendre justice ou de punir. [...]
[...] La supériorité du pouvoir royal Selon la théorie du pape Gélase (492-496), il y a deux pouvoirs distincts : le royal et le sacerdotal (ligne 14). Hugues de Fleury s'arrête ici avec sa citation, car le pape Gélase, tout comme Grégoire VII, mettait en avant la supériorité de l'Église sur le roi qui n'est pas prêtre. C'est la thèse de l'augustinisme politique Par exemple pour Grégoire VII, seule l'Église romaine a été fondée par Dieu sous-entendu pas les royaumes ou empires. [...]
[...] Il rajoute même qu'il juge cet argument sans valeur (ligne 110). Pour lui le Dictatus Papae et les idées réformatrices de Grégoire VII sont les résultats de sa prétention et son orgueil (ligne 10 : renversent l'ordre établi par Dieu, alors qu'ils estiment savoir ce qu'ils ignorent ; ligne 112 l'orgueil et l'arrogance Cependant, n'oublions pas qu'Hugues est un moine et qu'il s'autorise à critiquer ouvertement un pape. Pour contrer cet argument, il cite en exemple le conflit d'Antioche qui opposa Paul à Pierre (ligne 125 à 154). [...]
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