Ce texte est une succession d'articles extraits de la collection canonique dite « Statuta Ecclesia Antiqua », écrite entre 442 et 506. Selon Charles Munier qui les a compilés en 1960, l'auteur des « Statuta Ecclesia Antiqua » serait Gennadius de Marseille. Gennadius de Marseille était un historien chrétien et un prêtre catholique, il est mort vers 496. Il est célèbre pour avoir continué l'œuvre de St Jérôme, "De Viris illustribus", biographie de chrétiens qui selon eux ont marqué l'histoire de l'Eglise.
Les dates sont imprécises, cependant les dates butoirs correspondent au concile de Vaison de 422 et celui d'Adge en 506. En effet, les « Statuta Ecclesia Antiqua » utilisent le premier concile et sont elles-mêmes utilisées dans le second. Dans cette collection les premiers articles, 1 à 89 concernent la discipline ecclésiastique et les suivants 90 à 102, concernent les rituels d'ordination suivant les ordres, la consécration des vierges, la célébration du mariage et enfin le statut des veuves.
Ce texte a pour but de régir la vie des évêques : conditions de vie, qualités morales, temps de travail… Le mot évêque vient d'épiscopus : surveillant. Ils assistaient les apôtres dans la prédication et le baptême. Ils étaient élus « clero et populo » comme le 12e apôtre, Matthias, c'est-à-dire qu'ils étaient élus par le peuple et les clercs en vertu de leur popularité, éloquence, facilité à convaincre les foules de les élire. Pour confirmer l'élection les autres évêques devaient lui imposer les mains, c'est l'ordination : le pouvoir de Dieu est conféré au candidat ainsi que la charge d'un ministère.
Nous pouvons nous demander en quoi ce texte réorganise le mode de vie des évêques.
[...] Celui-ci en tant qu'homme et dieu a vécu une vie simple, dans la pauvreté, au cœur de la population afin d'enseigner le mépris de la richesse. Mais, également à suivre celui de Saint Martin notamment sur le thème de la pauvreté. En effet, celui-ci est qualifié d'apôtre des pauvres Martin était connu pour avoir donné sa partie de sa chape militaire à un mendiant caractère pauvre et charitable de Martin. Les évêques sont incités à être charitables, à être serviable, être pauvre. [...]
[...] Conclusion Nous avons vu à travers ce TD que les statua ecclesia antiqua réorganisait le mode de vie des évêques. En effet, un retour à la religion s'imposait, car les évêques étaient devenus des clients de l'empereur. Les résultats de cette collection requéraient une vie plus ascétique, plus austère sans dévier vers des pratiques hérétiques qui se propageaient à cette époque. Pour cela, on demande aux évêques de mener une vie plus pauvre, plus humble, plus proche à la fois de dieu et de l'ekklesia, en suivant le modèle du christ et de Saint Martin au contraire de nombreux évêques originaires de la nobilitas. [...]
[...] il permet l'évangélisation des campagnes. Article 16 : Que l'évêque ne se réserve la charge d'aucune affaire domestique, et vaque seulement à la lecture, à la prière et à la prédication de la parole de Dieu Signifie que l'évêque doit vaquer à la lecture, à la prière et à la prédication de la parole de dieu cela lui permet d'être proche, d'être au contact de dieu par l'intermédiaire de la prière, de la lecture de la parole divine et par celle de l'évangélisation. [...]
[...] Dans la Vita Martini écrite par Sulpice Sévère, on aperçoit lors du banquet où Maxime a invité Martin que de nombreux évêques sont présents. Ils sont devenus peu à peu des clients de l'empereur dans l'espoir de reconnaissance et de nouvelles charges. Les évêques doivent aussi éviter les mondanités même si nombreux sont ceux qui descendent des milieux sénatoriaux. Aussi ils sont astreints au célibat ou s'ils sont mariés à la continence. Ils ne peuvent pas se faire transférer à un autre siège. [...]
[...] Les autres n'auront qu'un salut de seconde classe donc leur action sur terre n'aura pas d'incidence sur leur salut, ce qui se transformera vite en dérives des morales ce qui entraine une déviance des pratiques. Ce texte redéfinit la discipline ecclésiastique afin d'éviter les pratiques hérétiques. Ainsi dans l'article 1 : son petit hôtel signifie que l'évêque doit se contenter d'une petite demeure près de l'église comme la cellule de St Martin accolée à l'église de Tours. L'article 4 : Que l'évêque nourriture de pauvres symbolise une vie à l'instar de celle du Christ c'est-à-dire une vie austère, où le minimum suffit pour mieux se consacrer à Dieu. [...]
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