Révolte de Naples, Gabriel Tontoli, disette, gabelle, Masaniello
Gabriel Tontoli est un historien, né vers l'année 1610, à Manfredonia dans la Pouille, étudia la jurisprudence à l'université de Naples, qu'il habitait encore lors de la révolution de 1647. A son retour en province, il vit éclater une autre guerre à l'occasion de la double élection d'un vicaire : chargé d'aller soutenir à Rome la nomination de son frère, Tontoli, qui s'était bien acquitté de cette mission, se voua pour toujours à l'état ecclésiastique. Il prit les ordres, fut sacré évêque de Ruvo, et mourut peu après dans son diocèse, en 1665. Témoin des désordres qui avaient accompagné la révolution de Masaniello, il voulut raconter ce qu'il avait vu, sans avoir la prétention de composer une histoire : « Je vous donne ce livre comme un mélange d'historique, de narratif, de poétique, de déclamatoire et de familier…J'ai cru qu'une révolution opérée par un homme du peuple ne devait être écrite que par une plume vulgaire. » Cet aveu nous dispense de tout autre jugement.
[...] Cette manifestation populaire, fondée tant sur les mécontentements politiques que sur la cherté du pain, donna une vigueur nouvelle à la révolution qui repris de plus belle début août malgré les espérances pacificatrices du duc d'Arcos. Plus que la révolte de la faim, la plupart des historiens conviennent d'un rejet de l'excessive fiscalité née de la crise générale de l'Etat moderne. Correction : Naples, grande ville d'Europe : habitants. Ville fondée sur les activités portuaires (la pêche), l'industrie (le textile du luxe, avec la soie), l'université (université avec 500 étudiants, en droit, futurs hauts-fonctionnaires du royaume de Naples et futurs avocats). Ville fourmilière. Mythe de Masaniello (Spinoza avait un portrait de Masaniello dans sa chambre). [...]
[...] Conclusion : La révolution de Masaniello n'est connue que par le nom du vendeur de poisson qui l'avait dirigée pendant dix jours et se trouve souvent circonscrite à la seule ville de Naples. Toutefois, l'intensité de la révolte urbaine et la violence des pratiques politiques qu'en découlaient marquèrent profondément les protagonistes de quelque parti ou nationalité qu'ils fussent. En dépit de sa singularité, la seule personne de Masaniello ne pouvait en rendre entièrement compte. Pas plus que la seule ville de Naples n'aurait pu résumer et concentrer l'ensemble des expériences révolutionnaires qui s'étendirent dans les 12 provinces du royaume. [...]
[...] Le document traité ici est un extrait d'un ouvrage historique Il Masaniello ovvero discorsi narrativi della sollevazione di Napoli. Ecrite en 1648, soit un an après les évènements racontés par Gabriel Tontoli. Auteur : Gabriel Tontoli est un historien, né vers l'année 1610, à Manfredonia dans la Pouille, étudia la jurisprudence à l'université de Naples, qu'il habitait encore lors de la révolution de 1647. A son retour en province, il vit éclater une autre guerre à l'occasion de la double élection d'un vicaire : chargé d'aller soutenir à Rome la nomination de son frère, Tontoli, qui s'était bien acquitté de cette mission, se voua pour toujours à l'état ecclésiastique. [...]
[...] Ainsi, on a vu à travers le personnage de Masaniello la progression du mouvement de révolte. Dès lors, Masaniello gouverna Naples avec l'appui de conseillers et avec l'accord obligé des autorités monarchiques. III) LES OPPOSANTS A LA REVOLTE : LE VICE-ROI ET SON ARMEE Le Vice-roi pris de court Après avoir vu les meneurs de la révolte et les révoltés, nous allons nous centrer désormais sur la façon dont réagit le pouvoir central face à eux. Lignes 26 à 28 : Son excellence (le Vice-Roi), à ce spectacle (manifestation) imprévu, voyant de sa fenêtre une immensité de révoltés qui emplissait toutes les rues, sortit d'abord sur le balcon et tenta de les apaiser par des paroles conciliantes, promettant d'abolir la gabelle et d'écouter leurs autres requêtes Devant ce déchaînement de violence qu'il était incapable de faire cesser, le vice-roi préféra composer quand la situation lui échappait. [...]
[...] L'incident portait sur la perception d'une taxe sur ces fruits et légumes provenant des alentours. L'incident dégénéra rapidement sur cette place populeuse. L'anxiété de la vie religieuse, la fête de la Vierge du Carmel Ligne 6 : Il est de coutume, en cette noble cité qui ne cède à aucune autre par le zèle pour la religion, de fêter en grande pompe la solennité de la sainte Mère de Dieu, qui est en extrême vénération dans le peuple de Naples ( Pour l'honorer, on célèbre, plusieurs jours avant la fête, sur la place du marché ( ) Enfin, la description de l'anxiété religieuse bien présente à Naples offre l'intérêt de peindre les inquiétudes et les désarrois qui imprégnaient une partie de la société, non dans l'instant mais dans la durée. [...]
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