Lucien Febvre est un historien français. Il naît à Nancy en 1878. Il écrit une thèse sur Philippe II et la Franche-Comté en 1911. Il publie, en 1922, la Terre et l'évolution humaine où il met en lumière les liens entre l'histoire et la géographie. Il devient professeur au Collège de France en 1933. Sa conception de l'histoire com-prise comme une synthèse des éléments politiques, économiques, sociaux, reli-gieux, culturels et mentaux le mène à créer avec Marc Bloch, les Annales d'histoire économique et sociale, en 1929, une revue d'histoire qui par la suite devient une école de la discipline historique et qui prend le nom des Annales. L'école des Annales montre une nouvelle approche de l'histoire qui ne se limite plus aux "grands évènements" mais qui allie aussi d'autres disciplines des sciences sociales telles que l'économie, le droit, les sciences politiques, la sociologie ou encore la géogra-phie et c'est une histoire qui n'est pas figée dans le temps.
[...] Effectivement, il met en évidence la partialité de l'historien russe qui a vécu les évènements, et par cet exemple même, Lucien Febvre dénigre et montre la fiabilité incertaine de l'ensemble de l'oeuvre (ligne 143). Selon Lucien Febvre, il aurait été judicieux de confronter les points de vue de différents historiens sur ce sujet (ligne 140). On retrouve, tout au long de cet essai, les idées du fondateur des Annales. Il juge férocement Charles Seignobos de réduire l'histoire de la Russie à son histoire politique. En effet, pour Lucien Febvre cette manière de traiter l'histoire de manière partielle et partiale, ne peut pas se prétendre être de l'histoire au sens complet du terme. [...]
[...] Cette conception chère à Lucien Febvre est exposée dans ses Combats pour l'Histoire en 1953, dont est tiré l'extrait, écrit dans un premier temps dans Revue de Synthèse en 1934, où il se positionne contre l'histoire-tableau comme certains historiens l'étudient tels que Charles Seignobos. Ce dernier est un historien français, marqué par l'école historique allemande, sa méthode "positiviste" et sa conception "évènementielle" de l'histoire sont fortement critiquées par Lucien Febvre. Lucien Febvre, dans cet extrait, critique la manière dont Charles Seignobos, en collaboration avec Charles Eisenmann et Paul Milioukov, qui sont respectivement deux historiens français et un historien russe de la seconde moitié du XIXème siècle et la première moitié du XXème siècle, écrivent l'histoire dans une oeuvre sur la Russie, Histoire de la Russie publiée en 1932-1933. [...]
[...] Lucien Febvre met en avant la mauvaise foi des historiens qui justifient leur traitement partiel de l'histoire. D'un autre côté, Lucien Febvre regrette que dans l'oeuvre de Charles Seignobos, les aspects politiques, sociaux, économiques et artistiques soient traités de manière distincte comme s'ils n'avaient pas de rapport entre eux (ligne 61). Ainsi, Lucien Febvre critique cette manière de traiter l'histoire comme une histoire-tableau où les évènements sont décrits les uns après les autres sans que de liens soient faits et sont hiérarchisés selon leur importance, établie subjectivement. [...]
[...] Historiographie - Lucien Febvre Pour la synthèse contre l'histoire-tableau Lucien Febvre est un historien français. Il naît à Nancy en 1878. Il écrit une thèse sur Philippe II et la Franche-Comté en 1911. Il publie, en 1922, la Terre et l'évolution humaine où il met en lumière les liens entre l'histoire et la géographie. Il devient professeur au Collège de France en 1933. Sa conception de l'histoire comprise comme une synthèse des éléments politiques, économiques, sociaux, religieux, culturels et mentaux le mène à créer avec Marc Bloch, les Annales d'histoire économique et sociale, en 1929, une revue d'histoire qui par la suite devient une école de la discipline historique et qui prend le nom des Annales. [...]
[...] Cependant, Lucien Febvre, du fait de son attachement à l'Ecole des Annales, est déçu du déséquilibre des les faits traités (ligne 21). En effet, il remarque que certaines périodes ont une place plus importante que d'autres, notamment les périodes les plus récentes. Les raisons évoquées, pour justifier la pénurie d'informations dans certains domaines, sont le manque de documents et le manque d'évènements (ligne 36). Pour Lucien Febvre, cette raison n'est pas valable puisque dans cet ouvrage, les historiens ne s'attachent qu'aux grands évènements comme les règnes des souverains ou les guerres, ce qui pour Lucien Febvre n'est pas une façon suffisante de traiter de l'histoire. [...]
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