"De la famine, de la peste et de la guerre, délivre-nous". Telle est la prière des hommes du XIVe. Jean le Bel, échevin de Liège et chanoine de la Cathédrale Saint-Lambert constitue une source essentielle de son temps. Connu pour ses Chroniques commencées en 1357 et retraçant la destitution d'Édouard II et l'avènement d'Édouard III, il livre à travers son témoignage des éléments précieux sur le contexte particulier qui englobe cette fin du XIVe siècle. En effet, nous nous situons ici dans un contexte politique nouveau de montée des monarchies nationales qui prennent place face à des difficultés d'ordre sociales et économiques avec un phénomène de famine, des guerres incessantes et une épidémie ravageuse ont marqué ce siècle.
[...] Mais nous allons voir que ces violences sont aussi encouragées par un autre motif qui est celui du refus d'adjuration de la part de ces derniers. C . face à un refus de conversion En effet, ligne 42-48, l'auteur nous décrit l'état d'esprit dans lequel se trouvent les Juifs au moment de ces accusations. Nous pouvons voir que ceux- ci refusent d'adjurer et de se convertir et acceptent au contraire leur sort en allant mourir « en dansant et en chantant aussi joyeusement que s'ils allaient à la note ». [...]
[...] En effet, des lignes 37 à 40, l'auteur nous évoque la nouvelle tendance des fidèles a stigmatisé la communauté juive comme tributaire de ce mal noir qui décime l'Europe, ceux-ci étant animalisés sous l'aspect de serpent jetant leur venin ligne 38, animal à l'origine du péché originel dans la Genèse. B . encourageant des actes de violence . La communauté juive, à l'origine de l'épidémie de peste, se trouve ainsi au cœur d'actes de violence émis par les fidèles catholiques. Ceux-ci comme décrit dans les lignes 40-42, se livrent ainsi à une véritable tuerie de tout juif qui passerait sous l'œil des flagellants qui, une fois attrapés, brûlent et mettent à mort les Juifs, sous l'appui des seigneurs et de la justice locale. [...]
[...] Une épidémie de peste désastreuse . Dès le début de notre extrait, des lignes 1 à le contexte sanitaire dans lequel se trouvent l'auteur et la majorité de la population européenne nous est donné. Il est ici question d'une peste qui aurait eu des répercussions très meurtrières dans le monde entier et qui infecterait l'homme par deux façons : soit par l'intermédiaire d'une piqûre de puce qui correspondrait à une peste dite « bubonique », soit par une peste pulmonaire. La ligne 3 nous stipule qu'une fois infestée, la mort survenait dans un délai de 3 jours, ce qui explique une peur sociale évoquée aux lignes 3 à 6 où les populations refusent et fuient tous contacts avec toutes personnes infectées. [...]
[...] à l'origine d'un nouveau mouvement social : les flagellants . Une peur assez conséquente traverse donc la société médiévale, qui cherche en tout point à sortir de ce fléau qui serait l'œuvre de Dieu. En effet, par les lignes 6 à nous comprenons que la société médiévale est traversée par un courant de penser qui estimerait « qu'il s'agissait d'un miracle et d'une vengeance de Dieu pour les péchés du monde ». C'est ainsi que de multiples mouvements de dévotion prennent forme, le texte étant traversé par un vocabulaire religieux omniprésent un crucifix étant évoqué ligne des chants liturgiques l.11, ou encore des signes de piété et d'humilité mis en pratique lors d'un « pèlerinage » décrit des lignes 9 à 16, puis encore des lignes 17 à 20, qui permettrait de survivre à cette peste. [...]
[...] Les lignes 30 à 36 décrivent en effet les éventuels actes commis, à commencer par ceux durant les services ou les offices qui sont faits par ces flagellants qui engagent l'Église romaine à lutter contre ces mouvements dissidents. Ainsi, nous avons pu voir que l'épidémie de peste suscite une grande peur chez les fidèles qui voit en ce fléau une volonté de Dieu face à laquelle le mouvement des flagellateurs s'impose comme remède. Mais comme le suggère la ligne 37, la non-efficacité de celui-ci aboutit à un phénomène social plus violent encore qui est celui de la répression des Juifs. II . et d'une persécution sociale : les progroms juifs A. [...]
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