Le document que nous allons étudier est un extrait de chronique d'un homme qui sera appelé plus tard Frédégaire ou pseudo Frédégaire, et qui traite ici, de l'arrivée au pouvoir du jeune Dagobert, à la mort de son père Clotaire II.
La Chronique de Frédégaire est l'un des rares documents écrits qui fondent notre connaissance de l'histoire des Mérovingiens. Attribuée primitivement à un auteur unique, on s'accorde aujourd'hui à penser qu'elle est l'oeuvre de plusieurs rédacteurs, qui se sont succédés dans le temps et l'ont enrichi des événements dont ils ont été les témoins. La Chronique de Frédégaire est avant tout une chronologie d'événements qui retrace, année après année, les faits marquants du règne des rois mérovingiens.
De 625 à 642, la rédaction est plus élaborée et se déroule sans doute en Austrasie. Pour cette période, on sent que l'auteur évoluait certainement à la Cour, obtenant des informations directes. Il est donc difficile de découvrir qui en est l'auteur même si on peut penser que c'est un austrasien ayant connu Dagobert.
Dans notre extrait, nous remarquons que Frédégaire nous conte de manière assez élogieuse, la période qui couvre l'année 629, de l'arrivée au pouvoir de Dagobert, jusqu'à son second mariage avec Nanthilde.
En quoi, ce document nous permet-il de mieux percevoir la succession de Clotaire II sur le trône franc, et aussi de se rendre compte que l'image de Dagobert était opposée a celle que l'on s'est forgé par l'intermédiaire de la joyeuse comptine ?
Nous étudierons dans une première partie l'arrivée au pouvoir difficile de Dagobert, puis dans une seconde nous essayeront de comprendre pourquoi il se déplace autant sur tout son territoire, enfin dans une dernière partie, nous nous pencherons sur le fait que Dagobert est vu comme un bon roi.
[...] Ceci peut donc aussi expliquer la ferveur que Dagobert met dans l'application de la religion. Dagobert abandonne Gomatrude C'est donc une personne proche de Dieu qui nous est présentée dans ce texte mais pas seulement ; en effet, à la fin de son texte, dans le dernier paragraphe, il nous est dit que Dagobert abandonne Gomatrude à Reuilly (carte) au dépend de Nanthilde (ligne 46) dont il s'est entiché et qu'il a tenté par tous les moyens de se l'accaparer en lui promettant que les enfants mâles qu'ils concevraient ensemble seraient les héritiers du royaume ; c'est donc ainsi qu'il la fit reine). [...]
[...] Dagobert va donc craindre une rébellion aristocratique, et désirer se débarrasser de Brodulf. Il va donc parcourir de grandes longueurs, comme nous le montre les lignes 6 et de Reims a Soisson afin de "séduire", voir réellement intimider tous les grands seigneurs et évêques comme par exemple, ceux du Royaume de Bourgogne, ou ceux du royaume de Neustrie. (Lignes 6 à 9). Le don de l'Aquitaine à son frère Charibert, ses admirateurs et la tentative de rébellion: Tout d'abord il est nécessaire de présenter ce frère prétendant au trône Franc. [...]
[...] Ceci est à l'origine de la légende du bon roi Dagobert Pendant une décennie (629-639), Dagobert a su stabiliser son Royaume et reste pour les générations suivantes un modèle de souverain tant sur le plan de la justice que sur celui de la religion même si certains de ses détracteurs austrasiens disent de lui qu'il s'est adonné à la débauche et s'est approprié les propriétés ecclésiastiques. En somme, malgré l'éloge on ne peut plus flagrante exercée par Frédégaire, il est vrai qu'il en ressort un Roi plutôt brillant, d'autant plus que c'est le dernier roi mérovingiens que l'on ne traitera pas de roi fainéant. Cependant, ce texte n'étant pas complet, et son auteur étant plus que flou . il ne nous est pas possible matériellement de connaître la profondeur de son objectivité. [...]
[...] II) Un Roi accompagné d'une cour itinérante Une crainte croissante de l'aristocratie Un ami sincère, mais un adversaire délicat: Dagobert était considéré comme un roi très habile et rusé, doux envers ceux qui lui étaient fidèles, mais terrible envers les rebelles et les perfides, car tenant fermement à son sceptre royal. On remarque que, comme les autres rois mérovingiens, il va désirer de ses sujets un serment de fidélité absolu en engageant leur foi devant dieu. Il va même essayer de renforcer le pacte, en le faisant réaliser en sa présence. Ceci entraîne de nombreux voyages, mais cela le rassure, car si les Grands passent à travers le serment, ils devenaient parjures en trahissant dieu. [...]
[...] Déplacements nombreux au début de règne puis installation à Paris: D'après certaines études, il serait prouvé que les déplacements de Dagobert furent plus nombreux au début de son règne. En effet, car après le décès de son père, il préfère la résidence de son père qui devient sa résidence principale. Il s'installe à Paris, alors qu'il était à Metz auparavant . mais n'y passe que très peu de temps, car ne peut s'empêcher de parcourir son royaume. C'est d'ailleurs de ceci que Gomatrude, sa première femme, se plaindra rapidement . [...]
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