On a donné le nom de Réforme Grégorienne à une réforme de l'Eglise qui a été entreprise dans la seconde moitié du XIe siècle, qui a pour objectif, la Libertas Ecclesiae, principe d'un renouveau spirituel de l'Eglise. En 1049, l'évêque de Toul devient pape sous le nom de Léon IX. Bien qu'élevé au pontificat grâce à l'empereur, il est imbu d'idées nouvelles qui sont alors très répandues en Lorraine, et qui insistent sur la primauté romaine, et sur la nécessité de développer le rôle du pape dans l'Eglise, afin de mieux lutter contre les désordres du Clergé et les influences féodales. Ces idées sont partagées par un moine que Léon IX a emmené avec lui à Rome, Hildebrand. Né dans une famille toscane de condition modeste, Hildebrand est confié très jeune à un monastère clunisien ou il a pour maître George VI. Devenu son conseiller, il le suit en exil. Légat pontifical en France et en Germanie, puis archidiacre sous Nicolas II, il est le principal conseillé d'Alexandre II. En 1073, Hildebrand devient pape, choisissant le nom de Grégoire VII, par admiration pour Grégoire VI. Il lutte, lui aussi, contre le nicolaïsme, pratique maritale des membres du Clergé, qui est liée à la simonie, fait de livrer des biens et des charges ecclésiastiques à un trafic pécuniaire, elle-même liée à l'investiture laïque. Un seigneur ne pourra plus donner l'investiture religieuse à un ecclésiastique. Persuadé que la société chrétienne devait être dirigée par le pouvoir spirituel, il élabora, entre le 3 et 4 mars 1075, une théorie théocratique intransigeante dans les vingt-sept propositions des Dictatus papae constituant la doctrine officielle de l'Eglise, dans laquelle il promulgue les prérogatives du Saint-Siège. Ce texte est destiné à tous les clercs, mais aussi aux dirigeants des royaumes ou empires chrétiens, ainsi qu'aux fidèles.
[...] On peut tout de même remarquer aujourd'hui que certaines décisions de la réforme grégorienne sont en vigueur telle que le célibat des clercs et la forme de nomination des évêques. Bibliographie Fliche A., La réforme grégorienne et la reconquête chrétienne. Bloud gay Gaudemet J., Eglise et cité. Cerf Harouel J.L., Barbey, Histoire des institutions de l'époque franque à la Révolution. PUF Mayer J.M. et Pietri L., Histoire du christianisme, Apogée de la papauté et expansion de la chrétienté (1054, 1274). Tome Desclée Paul, Le christianisme occidental au Moyen-âge, IV-XVe siècle. [...]
[...] Mais ces nouvelles pratiques ne se feront pas sans résistance, et le pape tient à rester au courant de tout. Seul il peut, suivant les circonstances établir de nouvelles lois, réunir de nouveaux peuples, transformer une collégiale en abbaye, diviser un évêché riche et unir des évêchés pauvres Grégoire VII s'octroie ainsi une maîtrise géographique, législative et sociale des possibles changements structurels des institutions ou espaces sous l'autorité de l'Église romaine. Ainsi, la population, l'économie et la culture sont sous son autorité. [...]
[...] Ces idées sont partagées par un moine que Léon IX a emmené avec lui à Rome, Hildebrand. Né dans une famille toscane de condition modeste, Hildebrand est confié très jeune à un monastère clunisien où il a pour maître George VI. Devenu son conseiller, il le suit en exil. Légat pontifical en France et en Germanie, puis archidiacre sous Nicolas II, il est le principal conseillé d'Alexandre II. En 1073, Hildebrand devient pape, choisissant le nom de Grégoire VII, par admiration pour Grégoire VI. [...]
[...] Ils sont l'instrument du centralisme pontifical et des progrès de la réforme. En effet, ils disposent du pouvoir de déposer les prélats : ils jugent en appel des archevêques et des évêques et peuvent par évocation se saisir au fond de toutes causes, ainsi lors d'une procédure d'enquête. Au plus haut niveau, ils sont contrôlés par le pape, juge souverain qui n'hésite pas à casse leurs décisions et se réserve l'ultime ressort du contentieux ecclésiastique L'autorité du pape est omniprésente, et son pouvoir spirituel domine sur le pouvoir temporel. [...]
[...] Les Dictatus Papae sont la réaction du pape. La papauté ne se contente pas d'affirmer sa supériorité religieuse, elle revendique aussi, au nom de la primauté spirituelle sur le temporel, la suprématie du sacerdoce sur les princes et d'abord sur l'empereur. Seul le pape peut user des insignes impériaux», affirme la proposition 8 ce qui a pour conséquence la douzième proposition : Il est permis au pape de déposer les empereurs Et même si la dernière proclamation semble plus large : Le pape peut délier les sujets de la fidélité due aux injustes ; c'est surtout l'investiture impériale et au- delà le système ottonien qui est condamné et combattu. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture