Plus que d'origine politique en représentant les actions de Philippe Auguste lors de son règne, l'on pourrait assimiler cet acte royal à une sorte de biographie du roi ; les actes royaux étant une trace de sa vie. Le roi Philippe Auguste, lors de cet acte, n'est depuis que cinq ans sur le trône de la Couronne. L'acte royal présenté ici repose ici du problème du Comté d'Amiens.
Tout commence avec le mariage d'Elisabeth de Vermandois, issue de la famille royale des Capétiens, qui épouse en 1159 Philippe d'Alsace, comte de Flandre. Cependant, à sa mort, malgré les lois édictées, Philippe d'Alsace s'attribue légitimement les terres de son épouse, la comtesse Elisabeth de Vermandois, puisque celle-ci n'a pu lui donner d'enfants.
A travers l'étude de cet acte royal, nous allons donc voir le statut particulier qu'Amiens va acquérir et dans quelle mesure cette situation particulière peut tendre vers une portée plus générale, propre de l'acte royal ?
[...] Or, cette coutume se veut sous Philippe Auguste écrite. Une coutume écrite révélatrice de l'innovation La coutume écrite transmettra ainsi les caractères exemplaires du roi, d'une part, dans ses actions dans son royaume de France et, d'autre part, celle-ci fera preuve d'innovation. Cette coutume écrite va donner lieu à l'apparition des actes royaux qui retranscriront les agissements du roi et cela pourra donc constituer une preuve incontestable de la puissance de Philippe Auguste (2.). Une coutume sous la forme d'actes royaux Au début de l'extrait, il est dit Au nom de la Sainte Trinité. [...]
[...] Ce don ne se fera heureusement pas entièrement gratuitement, car le roi Philippe Auguste leur accordera toutefois l'exempt du droit du gîte. L'exempt du droit du gîte *Alors que le roi s'approprie de nouvelles terres, il leur offre en retour quelques menues compensations : il leur épargne le gîte c'est-à-dire le droit d'hébergement et de nourriture variable dans son importance et souvent détaillée avec précision, que les premiers Capétiens sont loin de dédaigner. C'est donc tout de même une lourde tâche que les évêques en tant normal sont censées remplir mais qui leur est exempté grâce à leur dévouement leur obéissance et leur servitude. [...]
[...] Si cette condition n'est plus remplie, l'exemption du droit du gîte est enlevée. L'exempt du droit du gîte est très rentable pour le comté d'Amiens, puisque cela représente tout de même un coût important, mais celui-ci a encore une fois une condition stricte. La concession du comté d'Amiens ne s'est pas du tout faite gratuitement.Elle a eu un coût comme pour tout mais elle va avoir une répercussion générale sur tout le pays français. II. La portée de cet acte sur le territoire français La concession du comté d'Amiens ajoute un caractère spécial à ce comté, qui va, par conséquent,en faire envier d'autres. [...]
[...] La structure des actes royaux va donc représenter encore plus le caractère véridique et solennel des actes du roi. Ces actes royaux vont permettre aux générations futures de s'y référer. Une preuve des agissements incontestables La preuve de ses agissements du roi de France est ainsi retranscrite par écrit dans ce recueil même : personne ne pourra alors contester l'autorité du roi Philippe Auguste et de ses successeurs. Personne ne pourra également nier l'action du roi de France faite sur l'objet suivant ou ne pourra se l'attribuer le mérite de son action. [...]
[...] Recueil des actes de Philippe Auguste Au nom de la Sainte Trinité. Amen. Philippe, par la grâce de Dieu, roi de France. Il convient à la dignité royale de récompenser ceux qui lui sont dévoués de manière telle que, dans la mesure où nous rétribuons les mérites des uns, les autres seront invités à faire de même par de tels exemples. Que tous sachent donc, présents et à venir, que lorsque nous avons reçu la terre et le comté d'Amiens, que nous a laissés Philippe comte de Flandre, nous connaissions parfaitement la foi et le dévouement qu'avait envers nous l'église d'Amiens ; elle nous a non seulement montré en ce domaine beaucoup de dévotion, mais en vérité, comme le fief de la terre susdite et du comté lui appartenait [ ] et qu'elle devait donc en recevoir l'hommage, cette Eglise a voulu et concédé avec bienveillance que nous tenions son fief sans prêter hommage, dans la mesure où, de toute façon, nous ne devons ni ne pouvons prêter hommage à personne. [...]
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