Reconstruction, capétienne, Gilles II Cornut, système, féodal, roi, royaume
Ce texte a été écrit en 1284 par l'archevêque de Sens, Gilles II Cornut, et repris au XIXème siècle dans le Recueil de pièces pour faire suite au Cartulaire général de l'Yonne de Max Quantin.
Un cartulaire est un recueil des droits et des titres d'une église, d'un monastère.
On est dans la seconde moitié du XIIIème siècle, dans une période où les rois de France suzerains essayent de placer la couronne au-dessus des liens féodaux-vassaliques. Par des héritages, annexions, achats, unions, et guerres, le roi Philippe III essaye sans cesse d'agrandir le domaine royal et y affermir son autorité.
Ce texte pose la question suivante : quel est la place du roi dans le système féodal selon l'archevêque de Sens ?
[...] L e but des rois Capétiens va être de restaurer l'autorité royale perdue dans les enchevêtrements des liens féodaux-vassaliques. Si les membres de la famille royale peuvent être vassaux le roi est nécessairement au-dessus de ces liens Du dauphin vassal ( ) Philippe IV, fils du roi de France Philippe Le Hardi, se marie avec Jeanne de Navarre en 1284 et récupère par son mariage le comté de Champagne. Il est appelé « comte palatin », ce titre existait depuis l'époque des Carolingiens, les comtes palatins étaient chargé de la surintendance des revenus du roi et d'administrer la justice. [...]
[...] II) Une autorité royale en reconstruction. Les limites du pouvoir royal dues aux dessins de l'Eglise Des contreparties à la suzeraineté. La suzeraineté a aussi un prix, si auparavant les rois Capétiens, pour éviter d'entrer dans le système féodal, pratiquaient le refus de fief, ils ne pouvaient le faire éternellement sans quoi le royaume ne serait jamais reconstitué. Pour éviter de renoncer aux fiefs qui les intéressent tout en restant au-dessus de la mouvance, les rois pouvaient soit indemniser le seigneur soit lui donner un autre vassal, cette deuxième solution est privilégiée par les rois Capétien. [...]
[...] L'unité du royaume en attendant l'unité religieuse ? Les ecclésiastiques, même s'ils consacrent le fait que le roi est suzerain par-dessus tout, ne déclarent pas pour autant qu'il a un pouvoir absolu. L'expression « l'hommage à nous ou à celui qui sera alors archevêque de Sens » signifie que le fief resterait toujours la propriété des archevêques de Sens, l'écoulement du temps n'entraine pas une extinction des obligations du roi. L'expression au début du texte « à tous ceux qui verront les présentes lettres » prend alors tout son sens, en revêtant un caractère officiel, elle est adressée à la fois aux contemporains mais aussi à ceux qui viendraient, à qui il reviendra de respecter les obligations antérieurement constituées. [...]
[...] La reconstruction capétienne. Ce texte a été écrit en 1284 par l'archevêque de Sens, Gilles II Cornut, et repris au XIXème siècle dans le Recueil de pièces pour faire suite au Cartulaire général de l'Yonne de Max Quantin. Un cartulaire est un recueil des droits et des titres d'une église, d'un monastère. On est dans la seconde moitié du XIIIème siècle, dans une période où les rois de France suzerains essayent de placer la couronne au-dessus des liens féodaux-vassaliques. Par des héritages, annexions, achats, unions, et guerres, le roi Philippe III essaye sans cesse d'agrandir le domaine royal et y affermir son autorité. [...]
[...] ( ) au roi suzerain par-dessus tout. Cependant, cet hommage est différent des hommages habituels entre seigneur et vassal, « une clause ( ) est ajoutée » : si Philippe IV monte sur le trône « l'hommage disparaitra et n'aura plus aucun vigueur ». On retrouve ici la volonté des rois Capétiens d'être au-dessus des liens féodaux-vassaliques, ils souhaitaient que les obligations de la vassalité ne s'appliquent pas à eux. Comment le roi peut-il être le vassal d'un seigneur alors que par définition le roi est au sommet de l'Etat ? [...]
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