Le couple conjugal est placé au centre de la famille et de la parenté, et est le noyau dur de la société médiévale. Ce cocon familial représente l'union de deux familles, et est le centre de la pérennité de cette alliance par la reproduction biologique. La place de la femme au sein du couple au haut Moyen Age est encore aujourd'hui sujet de débats entre historiens. D'un côté par exemple, Robert Fossier, dans son ouvrage La société médiévale, décrit un piètre tableau de la situation de la femme et de sa condition, très inférieure à l'homme. D'autres au contraire pensent que la femme joue un rôle beaucoup plus important ce que l'on pourrait le croire au sein du couple. C'est le cas de Régine Le Jan, qui s'appuie sur les recherches de Pierre Toubert ou Pierre Guichard.
Cet extrait, issu de l'hagiographie Vita Fursei écrite par un moine inconnu du début du IXe siècle, nous renseigne sur la place de la femme dans le couple mérovingien par le récit d'une dispute entre Leutsinde et son époux Erchenald (ou Erchinoald), maire du palais de Neustrie de 641 à 658 sous le règne de Clovis II, fils de Dagobert Premier. Il faut dès lors préciser que cela nous renseigne essentiellement sur un couple d'aristocrates de la haute société médiévale, et que notre commentaire sera centré sur ce rapport conjugal précis des élites.
[...] Le modèle que l'Eglise tente de diffuser est un mariage unique, consensuel, basé sur la fidélité des deux protagonistes, et sur la soumission de l'épouse au mari. Le consensualisme réciproque s'admet en fait par les dons du mari envers sa femme. Le douaire est en effet le symbole d'un certain consensualisme entre les époux, car celui-ci est donné avant le mariage, et en public, ce qui accentue l'engagement. L'Eglise insiste également beaucoup sur l'indissolubilité du mariage. La non- pratique du divorce est synonyme de sécurité matérielle pour la femme. Certains théoriciens articulent leurs argumentations autour du couple. [...]
[...] Les rapports entre époux à la période mérovingienne Vita s. Fursei Le couple conjugal est placé au centre de la famille et de la parenté, et est le noyau dur de la société médiévale. Ce cocon familial représente l'union de deux familles, et est le centre de la pérennité de cette alliance par la reproduction biologique. La place de la femme au sein du couple au haut Moyen Age est encore aujourd'hui sujet de débats entre historiens. D'un côté par exemple, Robert Fossier, dans son ouvrage La société médiévale, décrit un piètre tableau de la situation de la femme et de sa condition, très inférieure à l'homme. [...]
[...] Le mariage au haut Moyen Âge Pour bien comprendre la position de la femme dans le couple et dans la société, il est nécessaire de décrire ce qu'est le mariage au haut Moyen Âge, ce dernier étant la principale forme d'encadrement de la femme. Il existe plusieurs types d'unions dans la société médiévale franque, qui sont héritées pour une part de l'époque romaine, et qui proviennent d'autre part des différents droits et pratiques des peuples barbares. A. Le rite du mariage : un transfert de biens et de pouvoirs Tout d'abord, le mariage est un transfert de biens et de pouvoirs. [...]
[...] Parallèlement à cette vision dénigrante de la femme, il y a tout de même des avancées allant dans son sens à l'époque carolingienne, qui lui donnent une plus grande autonomie dans le couple. Cette période carolingienne est en effet le prémisse d'une époque grégorienne, où le mariage sera véritablement institutionnalisé et encadré par l'Eglise, lui donnant un aspect sacramentaire. Bibliographie - DEFLOU-LECA Noëlle, Sociétés en Europe (mi-VIème-fin IXe siècle), Atlande, Collection Concours Tournai- Belgique. - LE JAN Régine, Famille et pouvoir dans le monde franc (VIIème- Xème siècle), Publications de la Sorbonne Paris. [...]
[...] Le mariage est avant tout politique, et est du fait des deux clans de parentés, plus que des époux eux-mêmes. Selon les aristocrates, l'Eglise n'a donc pas à intervenir et introduire des préceptes religieux dans une union qui a des fins autres que spirituelles. Elle rencontre une forte opposition des familles des grands lorsqu'elle prône l'établissement d'un mariage consenti par les deux époux. La jeune fille dans ce cas n'a souvent pas son mot à dire quant au choix du mari. [...]
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