En 1418, la Guerre de Cent Ans a déjà fait de nombreux ravages. Elle est dans une phase « active », opposant les Bourguignons et les Armagnacs dans une dure guerre civile. Le document présenté est un extrait du journal d'un bourgeois. Le Journal d'un bourgeois de Paris est une œuvre anonyme écrite par un Parisien entre 1405 et 1449.
C'est l'une des sources importantes concernant Paris dans la première moitié du XVe siècle, période marquée par la guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise d'une partie du royaume de France. Cependant, certaines sources affirment que l'auteur de ce journal n'est en réalité pas un bourgeois, mais un ecclésiastique de l'époque, Jean Chuffart né à Tournai en Picardie. Chuffart prend d'abord le parti des Anglo-Bourguignons avant de rallier le camp de Charles VII à son retour à Paris. Son journal constitue une chronique des règnes de Charles VI et de Charles VII. L'auteur relate les principaux événements politiques et religieux qui ont eu lieu à Paris.
L'extrait présenté nous fait part de la situation de Paris en 1418 et le conflit qui s'y déroula, opposant les Bourguignons et les Armagnacs.
[...] Tous les bourgeois se réunirent à eux. Aux lignes 21 à 25, l'auteur exalte le comportement de Perrinet envers les armagnacs, on peut supposer que cet homme représente également le comportement des Parisiens. L'auteur fait constamment ressentir la solidarité dans ce massacre, le commun du parti populaire. A la ligne 27, on peut constater que les Parisiens étaient bien décidés à contrer tous les partisans du parti armagnacs. Ces derniers étaient emprisonnés, dépouillés et tués. Le connétable fut même emprisonné après s'être caché chez des voisins. [...]
[...] Cette même année, il ravage la capitale avec à sa tête des bandes armées formées d'anciens mercenaires: Les Ecorcheurs. Cependant, ce dernier doit reculer face à l'avancée du duc de bourgogne en 1411. La paix est signée le 15 juillet 1412. Le roi d'Angleterre Henri V va profiter de la situation pour soutenir les deux partis ou acheter leur neutralité. En 1413, Jean sans Peur soutient la révolte des Cabochiens qui entraîne une succession de massacres à Paris. La population parisienne, affolée, appelle les Armagnacs à son secours. Leurs troupes reprennent le contrôle de la ville en 1414. [...]
[...] La vie quotidienne des Parisiens reflétait durement la situation politique. Les Parisiens étaient tenus sous la tyrannie la plus atroce, on les épuisait d'argent par des altérations de la monnaie ( lignes1 à des emprunts forcés (ligne on leur enlevait leurs armes et leurs privilèges, on interdisait tout rassemblement, on multipliait les supplices, les bannissements, les confiscations, toute conspiration en faveur des bourguignons était réprimée dans le sang et la terreur. Le parti armagnac exerce également leur hégémonie à partir de symboles qui les représentaient. [...]
[...] Les Bourguignons n'eurent qu'une quarantaine d'hommes tués. Ceux-ci furent enterrés honorablement ; les autres furent conduits dans des tombereaux par le bourreau hors de la ville et jetés au milieu des champs. La Bastille se rendit. Les bourguignons étaient enfin maîtres de Paris suite à l'échec de la contre-attaque. Il faut aussi ajouter que durant cette guerre civile, les Parisiens s'étaient entièrement mis à disposition du duc prônant partout dans la ville la violence, car ils ne souhaitaient surtout pas le retour des armagnacs au pouvoir. [...]
[...] Ils décidèrent de se tourner vers le parti des bourguignons. Plusieurs tentatives de conspirations ont été intentées contre les Armagnacs, mais celles-ci ont toujours été contrées. L'auteur nous explique ici comment s'est organisée une énième conspiration portée par un marchand mécontent. Les lignes 11 à 15 " Mais Dieu, qui sait les choses cachées[ . ] qu'ils le sachent bien" relate l'organisation qui s'établit au sein de la ville. Ce mouvement de rébellion est porté par un marchand mécontent Perrinet, fils de Pierre Leclerc, marchand de fer sur le Petit-Pont, qui avait la garde de la porte Saint-Germain, allant un jour poster le guet pour son père, fut assez mal reçu ; il alla se plaindre au prévôt qui ne l'écouta pas, il résolut de se venger et forma un groupe de mécontents qui se mit en rapport avec les émissaires du duc de Bourgogne. [...]
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