« Défendre partout au-dehors l'Eglise du Christ contre les attaques des païens et les ravages des infidèles et veiller au-dedans à faire reconnaître la foi catholique » est la raison qu'invoque Charlemagne pour ses conquêtes.
Ainsi en Saxe, territoire s'étendant au nord-est du royaume des Francs entre l'Ems et l'Elbe et de la mer du Nord aux montagnes du Harz, il impose en 785, le capitulaire saxon « De partibus Saxionae ». Il s'agit d'un acte législatif, édicté par les souverains carolingiens lors de commissions délibérantes, et composé d'un « ensemble de chapitres ». Présenté sous forme d'extraits, ce document traite d'affaires concernant à la fois l'Eglise et la société civile, imposant une modification des lois populaires par Charlemagne à la Saxe.
Charles Ier « Le Grand », dit Charlemagne, est le fils de Pépin le Bref, le fondateur de la dynastie carolingienne. Sacré en 754, Charles devient roi à la mort de son père en 768 et, à celle de son frère Carloman en 771, il récupère la partie orientale du royaume franc. Il mène plusieurs campagnes : contre les Saxons à partir de 772, contre les Lombards, intégrés à son royaume en 774, et contre les hispano-musulmans, un échec en 778. Avec la crise de 778-779, Charlemagne consolide son pouvoir comme l'illustre le capitulaire qu'il dicte en 785 aux Saxons conquis.
[...] Par exemple, un chrétien faisant encore un vœu païen devra payer pour ses superstitions : 60 sous si c'est un noble pour un libre pour un lite article 21. Pour ce cas précis, les personnes sont données à l'église où elles travailleront jusqu'au remboursement de leur amende écrasante. Ces différents degrés de dettes traduisent une volonté d'égalité de tous face à la sanction. Le versement de la dixième partie à l'Eglise De façon semblable, face à Dieu, tous les chrétiens sont égaux. [...]
[...] Il mène plusieurs campagnes : contre les Saxons à partir de 772, contre les Lombards, intégrés à son royaume en 774, et contre les hispano-musulmans, un échec en 778. Avec la crise de 778-779, Charlemagne consolide son pouvoir comme l'illustre le capitulaire qu'il dicte en 785 aux Saxons conquis. Il y est dit qu'il est interdit de pratiquer les rites païens sous sentence de mort comme le sacrifice aux dieux germaniques. Le baptême est contraint par la peine capitale tout comme le carême ainsi que la fidélité du seigneur envers le roi et le respect du peuple au seigneur et aux gens d'Eglise. [...]
[...] En effet, comme gages de protection, l'homicide d'un seigneur par des rebelles païens est puni de la peine capitale tout comme l'enlèvement de sa fille La couronne franque veut ainsi imposer son autorité au pouvoir local pour soumettre complètement la Saxe. Le christianisme ou la mort résume le capitulaire saxon de 785. Le baptême forcé des Saxons est le rite d'entrée à la fois dans le populus christanus et dans le peuple franc car c'est une seule et même chose. Civilisation franque et civilisation chrétienne sont donc étroitement liées, l'ordre carolingien trouve la légitimité de son pouvoir et de ses conquêtes dans le christianisme. [...]
[...] Rigaudière & Y. Sassier, Pouvoir et institutions dans la France médiévale [Tome Des origines à l'époque féodale], Paris L. Halphen, Charlemagne et l'Empire carolingien, Paris S. Lebecq, Nouvelle histoire de la France médiévale [Tome Les origines franques Ve IXe Paris J. Paul, Le christianisme occidental au Moyen Âge IVe et XVe s., Paris P. [...]
[...] Alors que les délits associés à des chrétiens sont seulement, eux, passibles de fortes amendes ayant un grand pouvoir dissuasif. On ne punit pas de mort les chrétiens car Dieu est seul juge de leur âme, c'est à lui de décider de rappeler ou non un de ses enfants à ses côtés et pas les hommes. La volonté farouche de combattre le paganisme s'accompagne donc d'un fort respect des préceptes pour ce peuple saxon devenu un peuple chrétien qui doit à présent apprendre et s'attacher aux valeurs et traditions du christianisme. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture