Il n'y a pas de constitution : les gestes, les lieux, les rituels ont donc une place déterminante pour manifester le pouvoir. Ils garantissent la pérennité du pouvoir puisque tous les participants qui acceptent les gestes reconnaissent la validité du pouvoir.
L'attention portée aux gestes semble plus systématique dans les royaumes de l'Est.
Cf. Décalage culturel entre E/O. Entre le 10-11e s. en Germanie, les rituels ne sont pas + nombreux mais + codifiés et surtout systématiquement mentionnés dans les sources. Dans les royaumes de l'Ouest, les rituels ont, selon Geofrey Koziol, la même importance car dans ces 2 espaces le pouvoir repose - sur les institutions que sur le prestige et la capacité de mobiliser des alliances (...)
[...] Les églises urbaines sont des lieux de conservation de la mémoire : Au sein du chapitre cathédral sont composées les œuvres hagiographiques consacrées aux évêques de la cité. Le culte des saints évêques est d'autant + vivace dans la cité que leurs reliques sont déplacées vers l'intérieur de la ville. Le clergé cathédral L'évêque est entouré d'un petit nombre de prêtres qui l'assistent : les chanoines cathédraux. Il résident à proximité de la cathédrale et paraîssent une fois par jour au réfectoire commun. [...]
[...] L'avoué est un laïc destiné à remplir les fonctions officielles d'un clerc, abbé mais aussi évêque. L'avoué lève les taxes. D'administrateur il devient le protecteur du temporel ecclés. Ce gonflement des pouvoirs de l'avoué s'accompagne d'un changement de statut de l'avourie, qui devient une charge convoitée. Dans le royaume de l'Ouest, partout où un pouvoir central fort s'est substitué à l'autorité royale ; comtes et ducs ont pris la suite pour assurer la défense des abbayes. Les avoués disparaissent ou voient leurs pouvoirs limités (il n'existe même pas en Normandie). [...]
[...] Ainsi dans la donation de Hélias au monastère de Vabre en 942, il dresse la liste de ceux qui doivent bénéficier de sa donation : ses parents et grands parents amis et parents évêques de Rodez. On voit qu'il dessine un réseau d'hommes et de femmes liés à des degrés divers, que le mort ne doit pas dissoudre. Un signe distinctif Le monastère est un signe de distinction sociale. La fondation d'une église ou d'un prieuré, surtout associé à un château contribue à façonner l'image d'une élite dominante. Il y a dans cette adoption du monastère comme signe de distinction sociale une différence entre l'Est et l'Ouest. [...]
[...] La grande œuvre des empereurs ottoniens reste la création de Bamberg par Henri II en 1007, placé sous le contrôle du souverain qui lui octroi d'importantes ressources. La modification des cadres diocésains est, au 11e s., un enjeu entre le pape et l'empereur. Grégoire VII affirme que seul la pape peu créer ou modifier un diocèse. Evêques, archevêques et papes : L'église métropolitaine Le sommet de la hiérarchie ecclésiastique est occupé par le métropolitain, qui prend au 9e s. le titre d'archevêque. Il est responsable d'un province et siège dans la métropole. [...]
[...] Dans les espaces frontaliers de l'empire, c'est la minorité d'Henri IV qui est le point de départ d'un accaparement des forteresses publiques par des seigneurs privés, comme c'est le cas en Alsace : avant les années 1060, les fortifications appartiennent aux comtes de Nordgau, représentants du roi de l'Est, puis sont élevés par des familles. Des forteresses privées. Les chevaliers-paysans du lac de Paladru L'interprétation mutationniste : les cours comtales seraient soudainement concurrencées par celles détenues par les seigneurs, maîtres des nouveaux châteaux. Elles se multiplieraient de 1000 à 1070. Il y aurait donc 2 types de châteaux, publics ou privés. Le nombre grandissant de forteresses privées serait donc le reflet de l'émiettement du pouvoir central. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture