Dans le royaume de Bourgogne, l'élection de Rodolphe Ier en 888 désigne un aristocrate non carolingien, mais qui se présente comme le continuateur du système carolingien. Le sacre transforme le consensus ponctuel en élection divine, justifiant la transmission héréditaire.
En Provence = modèle héréditaire avec Boson (soeur = 2e épouse Charles le Chauve) et sa femme Ermengarde (fille de Louis II d'Italie, empereur). La royauté des Bosonides est conservatrice : Louis de Provence, même mineur et aveugle, reste le seul détenteur. Son père Boson n'est pas un Carolingien, mais sa mère fonde son droit au pouvoir en faisant adopter son fils par l'empereur Charles le Chauve.
Cf. La réalité du pouvoir (militaire, politique) est le fait d'un aristocrate, Hugues d'Arles, mais la légitimité du pouvoir, l'auctoritas, = dans les mains du descendant de Charlemagne.
Cf. Prénom du fils de Louis : Charles Constantin : revendication dynastique et impériale (...)
[...] de maintien de l'ordre et de justice lors d'assemblée qui réunissent les comtes et vassaux du duc. En Francie orientale, début 10e, ils sont placés à la tête des 4 regna germaniques, et cumulent souvent l'office de duc et celui de margrave à la tête d'une marche frontalière. Ex. Saxe Dynastie des ducales des Billungs + margraves responsables de la zone frontalière avec les Slaves Obodrites. Mais leurs ressorts territoriaux ne se superposent pas afin d'éviter une concentration des pouvoirs. Dans le royaume de l'Ouest, le marquisat et le duché se confondent. Ex. [...]
[...] Le roi, chef de guerre : Le souvenir du roi guerrier est plus fort à l'Est qu'à l'Ouest. Otton Ier/III, Henri IV prennent la tête de leur armée face aux Hongrois/révoltés . A l'Ouest, seul Louis VI, début 12e, apparaît comme un vrai chef de G. Au contraire, les princes territoriaux (les Robertiens), trouvent dans la lutte contre les Vikings l'occasion de démontrer leur valeur facteur déterminant dans leur accession au trône. La convocation à l'ost est incontestée en Germanie, alors qu'à l'Ouest, les vassaux cherchent, surtout à partir de 1050, à limiter les charges militaires dont ils sont redevables. [...]
[...] ( La loi non écrite du royaume impose que les grands puissent tous se faire entendre du roi : amicitia (alliance polit. sur un pied d'égalité). Germanie, début 10e, l'influence des grands dépasse le conseil pour devenir une vraie contrainte, logique de rapport de force. Ils n'ont plus besoin d'être titulaires d'une charge pour être influents. Otton Ier restaure la pratique de services symboliques qui reconnaît un devoir de service. Ex. Lors du banquet qui suit le sacre d'Otton Ier, Widukind affirme que les ducs durent le servir. [...]
[...] Quelques églises privilégiées sont étroitement liées à la royauté. On retrouve des éléments similaires dans le royaume capétien (contrôle d'une 20aine d'évêchés, attribution de l'immunité (interdict° aux agents de la puiss publique de pénétrer sur les terres du bénéficiaires, donc d'y rendre la justice, d'y prélever des taxes, d'y exiger le droit de gite) ) même si leur politique religieuse n'a pas eu la même portée que celles des Ottoniens et Saliens. Ne pas idéaliser les relations : les prélats défendent d'abord les intérêts de leur siège avant ceux de la couronne. [...]
[...] Pour les historiens allemand, la justice n'a pas pour but de punir le coupable, mais de rétablir l'honneur de l'offensé. Le jugement n'intervient que si la pacification a échoué, et se traduit par la confiscation des biens du coupable ou son bannissement. On ne sanctionne pas la faute commise, mais le refus de faire la paix. Ces condamnations ne sont pas irrévocable, le roi peut accorder sa grâce. ( Les gestes, les émotions que doit adopter le condamné sont codifiés : se présente dans l'attitude du pénitent et implore le pardon du roi, auquel répond la miséricorde du roi. [...]
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