Policratus, prologue, Denis Foulechat, Jean de Salisbury, figure du bon souverain, figure politique, figure culturelle, genre littéraire du miroir, Charles V, langues vernaculaires, guerre de Cent Ans, sagesse, justice, paix, chevalerie, chrétienté, commentaire de texte
Le texte étudié est le prologue d'une traduction de l'oeuvre de Jean de Salisbury "Policraticus", par Denis Foulechat en 1372 (ligne 4). Ce prologue est un miroir du prince Charles V qui dépeint le portrait idéal du bon gouvernant. Il est intéressant de noter que le texte qui suit le prologue ("Policraticus" écrit au XIIe) s'inscrit également dans le genre littéraire du miroir en décrivant le souverain idéal. On a donc dans cet ouvrage un enchâssement de deux miroirs qui proclament qu'un roi savant est un bon roi. Nous allons étudier le miroir de Denis Foulechat qui se porte notamment sur la figure du roi Charles V, roi de France lors de la rédaction (1363-1380).
[...] Figure qui, à son tour, restera dans les mémoires comme modèle pour ses successeurs. [...]
[...] Un bon souverain est donc quelqu'un de cultivé et qui cultive ses sujets. C'est grâce à ce savoir que le souverain est juste et réussit à maintenir la paix. Le savoir, instrument de la justice au service de la paix Épanouissement de soi On voit dans le texte une pensée humaniste avec l'épanouissement de soi (et du royaume) par l'étude, comme on le voit ligne 49 « quand les sages philosophes gouvernaient, quand ils se gouvernaient sagement par philosophie. » Tout au long du texte, notamment lors de l'exemple d'Alexandre le Grand des lignes 20 à 35. [...]
[...] Policraticus, prologue – Denis Foulechat (1372) - Comment dépeint-il la figure du bon souverain, une figure à la fois politique et culturelle ? D'après Cicéron « la culture de l'âme, c'est la philosophie, c'est elle qui arrache les vices jusqu'aux racines », cette citation peut être mise en relation avec le devoir qui prône que la philosophie et le savoir, sont des éléments importants et essentiels au bon gouvernement. Le texte étudié est le prologue d'une traduction de l'œuvre de Jean de Salisbury Policraticus, par Denis Foulechat en 1372 (ligne 4). [...]
[...] La justice et la vérité Il est assez clair que le rôle du souverain est de faire justice terrestre à l'image de Dieu garant de la vérité. Cette justice ne peut être exercée correctement que si le roi sait départager la vérité du mensonge, capacité qu'il acquiert grâce au savoir. On lit l. 9-10 « Le Philosophe au premier livre des Elenches dit qu'il y a deux œuvres de sapience : dire la vérité sans mentir des choses que l'on sait, et avoir la puissance de démasquer le menteur », le Philosophe fait ici référence à Platon qui met par écrit l'elenches socratique, une méthode de réfutation pour arriver à la vérité. [...]
[...] De même on lit de la ligne 61 à 63 dans un discours direct de la personnification Sapience (sagesse) que cette dernière le bénit. On a encore une fois une dimension religieuse qui lie la foi et la culture comme deux éléments complémentaires. Il semble important de noter que l'auteur est un religieux, qui adresse une prière à Dieu à la fin, ce qui montre l'omniprésence de la foi dans la culture, les traductions et les copies étant faites pour la plupart par les religieux. [...]
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