Le texte que nous allons étudier est le Poème au roi Robert écrit par Adalbéron de Laon.
Adalbéron de Laon ou évêque de Laon de 977 à 1030 est un membre de la maison d'Ardenne et un fils de Régnier, comte de Bastogne, et un neveu de Godefroy le Captif, comte de Verdun et d'Adalbéron archevêque de Reims. Il fut Chancelier du roi carolingien Lothaire (974) qui l'accusa de trahison. Hughes Capet, duc de France, fit proclamer son innocence à l'assemblée de Senlis. Il est l'auteur du Poème au roi Robert écrit entre 1027 et 1030 dans lequel il s'en prend au monachisme clunisien et y formule, l'un des premiers avant Gérard de Cambrai, l'idée d'une société médiévale composée de trois ordres à l'image de la Cité de Dieu chez saint Augustin.
La question qui se pose concernant le texte est de savoir comment, entre réforme de l'Eglise et pouvoirs des seigneurs, la paix du royaume peut être préservée.
[...] Il écrit son ouvrage sous le règne de Robert II, fils d'Hugues Capet. A cette époque, la royauté est alors terriblement affaiblie, le pouvoir du roi n'est plus effectif sur l'ensemble du territoire du royaume. Concurrencé par les ducs et les comtes qui se sont bâtis des principautés dès la fin du IXe siècle, le Capétien n'est en fait, qu'un prince parmi tant d'autres. Dans cette même période, les institutions de l'église passent sous l'influence des laïques. Contre cette sécularisation, l'église va se réformer sous l'initiative du Pape Grégoire VII, ancien abbé du monastère de Cluny où les idées de réformes ont vu le jour. [...]
[...] "Poème au roi Robert", Adalbéron de Laon Le texte que nous allons étudier est le Poème au roi Robert écrit par Adalbéron de Laon. Adalbéron de Laon ou évêque de Laon de 977 à 1030 est un membre de la maison d'Ardenne et un fils de Régnier, comte de Bastogne, et un neveu de Godefroy le Captif, comte de Verdun et d'Adalbéron archevêque de Reims. Il fut Chancelier du roi carolingien Lothaire (974) qui l'accusa de trahison. Hughes Capet, duc de France, fit proclamer son innocence à l'assemblée de Senlis. [...]
[...] En effet sous les Capétiens, l'administration royale est composée de l'hôtel du roi qui rassemble les officiers chargés du service domestique, de la garde militaire, du culte, de la chancellerie et du trésor. L'administration est également composée du Conseil du roi qui est un organe à compétence générale. L'administration permet d'assurer la stabilité et la continuité du pouvoir royal et donc de la respublica. L'auteur continu, Il y en a d'autres dont la condition est telle que nulle puissance ne les contraint, pourvu qu'ils s'abstiennent des crimes réprimés par la justice royale. [...]
[...] Le royaume est morcelé par une multitude de seigneuries qui accapare le pouvoir du roi. La société se désintègre donc, car il n'y a pas de figure d'unité. Les lois sont diverses et toutes différentes en fonction des seigneuries. Adalbéron explique au roi qu'il doit retrouver sa place et qu'il doit faire respecter la justice royale. [...]
[...] L'auteur continue, L'une, la loi divine, ne fait aucune différence entre ses ministres ; selon elle ils sont tous égaux de condition, si différents entre eux que la nature ou leur rang aient pu les faire naître. [ ] La société des fidèles ne comprend qu'un corps, mais la respublica en comprend trois. Car l'autre loi, la loi humaine, distingue deux autres groupes ; nobles et serfs, en effet, ne sont pas régis par le même statut Pour Adalbéron, la loi divine signifie que tous les ecclésiastiques sont égaux. L'Église ne fait pas de différenciation entre les abbés, les moines, les évêques et le pape. [...]
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