Peste noire, monde plein, bacille, pulmonaire, bubonique, rat noir, 1347, Messine, épidémie, reseaux commerciaux, démographie, fléau, punition divine, transmition, cordons sanitaires
Commentaire de texte exposé en cour de troisième année de licence d'histoire.
L'auteur de ce texte est Jean de Venette, grand chroniqueur français du XIVe siècle, et supérieur de l'Ordre du Carmel à Paris. Ses Chroniques latines couvrent les années 1340 à 1368. Il continue les chroniques du temps. Il a été un témoin important de la peste de 1348 en France et décrit de manière précise les aspects de la maladie.
A la veille de la Peste noire, les historiens parlent d'un monde plein. On a l'impression qu'à la suite de plusieurs siècles de croissances démographique, l'Europe arrive à une certaine saturation. Il y a un ralentissement de la croissance démographique. Au début du 14ème on voit réapparaitre des problèmes qui paraissaient réglés : épidémies mortelles (diphtérie, oreillons, scarlatine), des disettes ou famines... On revient au niveau démographique de l'an 1000.
Le plus important des fléaux du 14ème siècle est peste noire. La peste est une infection par bacille qui présente deux formes, une forme pulmonaire et une forme bubonique. La première est hivernale et se transmet par la toux. Il y a une incubation rapide qui conduit à une mort presque certaine. La seconde nécessite un vecteur de transmission, la puce. Il faut six jours d'incubation avant de voir apparaître un bubon et les troubles nerveux. Le décès survient en 24 ou 36 heures pour ¾ des malades. La peste Noire fait partie de ce cas, c'est une peste bubonique.
Cette peste noire, est apportée en 1347 à Messine par un navire marchand, et se repend en quelques mois jusqu'en Angleterre et en Scandinavie. Ses ravages, sans doute exagérés par les chroniqueurs contemporains, dépassent pourtant tout ce qui était arrivé auparavant : selon les régions frappées la mortalité atteignit de 1/8 à 1/3 de la population totale.
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[...] La même année, elle envahi la Russie. Une population décimée Les effets démographiques de la peste sont saisissants : Jean de Venette : Cette année-là, à Paris, et dans le royaume de France et non moins - dit- on - dans le reste du monde, et aussi l'année suivante, il y eut une si grande mortalité d'êtres humains des deux sexes, et davantage des jeunes que des vieux, qu'à peine les pouvait-on ensevelir - La perte de population est estimée à 1/3 pour le royaume de France. [...]
[...] Tout le monde se méfie de tout le monde. On ne sait pas qui peut déjà être porteur de la maladie. On tue les animaux et on part sur les routes. Ainsi, de nombreux villages sont désertés. Dans les hôpitaux les médecins n'approchent pas les malades, ils s'aspergent de vinaigre, pendant que les prêtres munis de masques à bec pointus donnent la communion ou l'extrême onction avec des cuillères d'argent fixées à de longues spatules . Médecin affublé du masque caractéristique de l'époque de la peste. [...]
[...] La mortalité est multipliée par un peu plus de voir 3. Pour la période du moyen âge central il y a une mortalité à forts contrastes. [...]
[...] II) La non-connaissance du fléau Les croyances populaires Les hommes de l'époque ne connaissent pas les causes de la peste noire, et en général de toute sorte de maladie. Ils se tournent alors vers des chroniques, les textes sacrés pour en retrouver des traces dans le passé. Ils espèrent y trouver des antécédents, et ainsi trouver des solutions. Ces hommes sont persuadés que le fléau qui s'abat sur eux viennent des péchés et la désobéissance dont ils font preuve à l'égard de Dieu, que c'est une punition divine. Ils en ont trouvé une trace dans l'apocalyptique de Saint Jean. [...]
[...] Le bec est pour essayer d'empêcher les germes de contaminer la personne. Il y a une certaine exagération : sur 20 il reste 2 survivants / 500 décès par jours à Paris Idée du traumatisme que provoque la peste. Il y a certains excès : on cherche des boucs émissaires : juifs. Et une réaction religieuse qui consiste à se flageller pour se repentir. Il y a une grande martialité et donc les milieux salariés : raréfaction de la main d'œuvre, donc explosion des salaires, qui conduit à une inflation, d'où une augmentation des prix. [...]
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