Le document qui nous est proposé est un texte d'un biographe de Clément VI. De son vrai nom Pierre Rocher, il est né en Corrèze à la toute fin du XIIIe siècle. Il entre à La Chaise-Dieu à 10 ans puis part étudier la théologie à Paris. Abbé de Fécamp en 1326, il devient ensuite évêque d'Arras en 1328, archevêque de Sens en 1329 et de Rouen en 1330, puis cardinal de Saint-Nérée-et-Saint-Achille en 1338. Se servant de ses dons d'orateur, il participe à l'assemblée de Vincennes et y est repéré par Philippe VI. Le 7 mai 1342, il est élu pape sous le nom de Clément VI. Son pontificat fut caractérisé par sa générosité, son amabilité, ses talents de diplomates et d'administrateur. À sa mort le 6 décembre 1352, Clément VI laissait une trésorerie vide ou presque ; son corps fut enterré au monastère de La Chaise-Dieu. Le texte initial du document était rédigé en latin, et a été publié par Etienne Baluze dans son ouvrage La vie des papes d'Avignon de 1693 (le document est une réédition datant de la première moitié du XXe siècle). Dans le cadre d'une Europe décimée par le fléau de la Peste Noire, Clément VI décrit les conséquences de la maladie sur la population, ainsi que les perceptions et les réactions qu'a eues cette dernière.
[...] Cela n'a pas pu empêcher de nouvelles flambées de violence. À Strasbourg, le maire est démit de ses fonctions après avoir tenté de protéger les juifs et, le 14 février 1349, ce sont 900 habitants juifs soit près de la moitié de la communauté juive totale de la ville qui sont brûlés vifs. Le document propose aussi un autre schéma explicatif à la propagation de la Peste noire : il nous parle de la vengeance divine Ainsi, la population put voir à travers l'épidémie de Peste noire le fléau de Dieu la volonté souveraine divine touchant directement les hommes ; elle chercha alors à se repentir pour infléchir les conséquences funestes de la maladie. [...]
[...] On peut aussi parler d'un certain thème de la fin de la civilisation occidentale. Le biographe nous dit que le père laissait le fils sur son grabat, et le fils son père : on voit là une rupture dans le processus générationnel, l'absence de solidarité et l'individualisme décrit reflètent une peur du chaos. Il est aussi possible de remarquer que les morts étaient transportés, sans la moindre discrimination, à la fosse pour être inhumés : ainsi un grand nombre furent-ils enterrés vivants D'une part, le désordre complet de la population se lit à travers la confusion entre morts et vivants. [...]
[...] Cependant, la peste bubonique fut celle qui a été la plus répandue lors de l'épisode de 1348. Les médecins ont tenté diverses méthodes pour essayer de guérir la peste. Les contemporains semblaient, dans un premier temps, croire aux effets de tels traitements, le document nous expliquant que beaucoup mourraient par incurie, qui peut-être eussent autrement échappé Les médecins préconisaient de combattre la peste par des bains chauds, une abstinence sexuelle pour éviter la fatigue, des saignées pour rééquilibrer les humeurs, la prise de laxatifs qui ne faisaient qu'affaiblir le malade, accélérant l'issue funeste de la maladie— L'enfumage des pièces dangereuses, comme les chambres des pestiférés, permettait de purifier l'air, et était vu comme un moyen de lutter contre la propagation du mal, avec principalement l'usage de la thériaque, contrepoison à la composition obscure et à la préparation complexe. [...]
[...] À sa mort le 6 décembre 1352, Clément VI laissait une trésorerie vide ou presque ; son corps fut enterré au monastère de La Chaise-Dieu. Le texte initial du document était rédigé en latin, et a été publiée par Étienne Baluze dans son ouvrage la vie des papes d'Avignon de 1693 (le document est une réédition datant de la première moitié du XXe siècle). Dans le cadre d'une Europe décimée, le fléau de la Peste noire, clémente VI décrit les conséquences de la maladie sur la population, ainsi que les perceptions et les réactions qu'a eues cette dernière. [...]
[...] Les médecins étaient eux-mêmes durement touchés par la peste, étant les premiers au contact de celle-ci. Les savants restaient alors dans une impuissance presque totale, sans véritablement réussir à saisir les moyens pour enrayer la propagation de la peste qui semblait inexorable. Finalement, si la peste s'est totalement éteinte autour de 1352 en France, ceci est plus à mettre au compte du manque complet de rats pour la faire circuler qu'à celui des soins médicaux. En conclusion, nous pouvons dire que l'auteur dresse un tableau terrible de la peste, décrivant les conséquences qu'elle pouvait avoir sur la population, bouleversant vivement les rapports sociaux. [...]
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