Dès le Haut Moyen-Âge, la population rurale passe sous la domination d'un maître qu'il soit laïc ou ecclésiastique. En général cette domination s'est d'abord exercée sur le plan foncier, car c'est cette aristocratie qui détient la majorité des terres. Les paysans ont de plus en plus tendance à se placer sous la protection d'un puissant de sorte qu'au XIIIe siècle les alleux (terres dont les paysans sont propriétaires) ont quasiment disparu au profit des tenures exploitées par les paysans en échange d'un loyer et de diverses taxes payées au seigneur.
L'auteur de ce texte Estout de Goz est un moine du Mont-Saint-Michel. Au travers de ce poème, il retrace le portrait de ce que pouvaient être les relations entre seigneurs et paysans au XIIIe siècle. Le poème est composé de 24 strophes et de 216 vers. Il est probablement destiné à être lu en public aux autres moines de l'abbaye.
[...] Cependant redécouvert au XIXe siècle, il a fondé le mythe du droit de cuissage. Bibliographie Outils de travail R. Fédou, Lexique historique du Moyen Age, Paris, Armand Colin,1995, 3E édition F.O Touati Vocabulaire historique de l'Occident médiéval (Occident, Byzance, Islam), Paris, La boutique de l'histoire Ouvrages spécialisés G.Duby, L'économie rurale et la vie des campagnes dans l'Occident médiéval, tome Manchecourt, Champs Flammarion,1975. S.Leturq, La vie rurale en France au Moyen Age au XE-XVE siècle, Paris, Armand Colin,2004 G. Walter, Histoire des paysans de France, Lagny/Marne, Flammarion, 1963. [...]
[...] "Les paysans du Verson", Estout de Goz - les relations entre seigneurs et paysans au XIIIe siècle Source : Léopold Delisle, Etudes sur la condition de la classe agricole et l'état de l'agriculture en Normandie au Moyen-Âge, Evreux, Hérissey pages 668-673. Dès le Haut Moyen-Âge, la population rurale passe sous la domination d'un maître qu'il soit laïc ou ecclésiastique. En général cette domination s'est d'abord exercée sur le plan foncier, car c'est cette aristocratie qui détient la majorité des terres. [...]
[...] Par ailleurs si on en croit Estout de Goz les vilains sont des bénis oui- oui »qui font tout ce que leur demande le seigneur sans se poser de question : Ils en tiennent l'héritage. c'est un service que fait le vilain ainsi firent leurs ancêtres c'est un service dû au seigneur. Sans doute pense-t-il que si les paysans de Verson étaient restés attachés à l'abbaye du Mont-Saint-Michel leur sort aurait été meilleur. En plus de ces contraintes en tout genre, les paysans doivent payer des taxes à peu près pour tout et se paient aussi bien en nature qu'en monnaie. [...]
[...] Dans un premier temps, nous verrons en quoi tiennent les relations entre seigneurs et paysans. Dans un second temps, nous étudierons le poids des charges supportées par les paysans. Le vilain un homme juridiquement libre, mais dépendant une vie quotidienne régie par le seigneur une main-d'œuvre corvéable au rythme du cycle saisonnier Des humiliations quotidiennes II) Des charges importantes Les charges en espèce Les charges en nature En France le terme vilain désignait un homme juridiquement libre, mais dont la situation financière nécessite la protection d'un seigneur qu'il soit laïc ou ecclésiastique. [...]
[...] Les paysans semblent sans recours face à la cruauté gratuite du seigneur qui n'hésite pas à les humilier et à les spolier. En effet quand ils versent le champart : (taxe en nature sur la récolte variable en fonction des années.) les vilains doivent laisser leur propre récolte à la merci des intempéries et des pillages potentiels afin de livrer sa part au seigneur sous l'oeil sévère du champarteur (agent du seigneur chargé de veiller à la bonne levée du champart). [...]
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