Né en 1745 à Essaka, province du royaume du Bénin, Equiano était le fils d'un grand chef. Kidnappé par des marchands d'esclaves africains à l'âge de 10/11 ans avec sa soeur, il fut détenu pendant sept mois en Afrique de l'ouest avant d'être vendu à un négrier britannique puis transporté en Amérique, il arriva aux Antilles en 1756 (...)
[...] Il s'agit d'un récit riche et mouvementé qui n'a cessé d'être republié depuis 1789. Dans cet extrait, qui fait partie du chapitre premier de l'œuvre, Equiano se rappelle son enfance à Essaka, il parle de son pays, des coutumes, de l'administration, la justice et le commerce, il y décrit sa patrie, son monde avant son enlèvement et sa déportation vers l'Amérique en 1755. La découverte puis la conquête de l'Amérique par les grandes nations européennes au 15è/16è s., va engendrer une explosion de la demande en main d'œuvre. [...]
[...] Le pouvoir politique appartenait alors à Essaka à ceux que l'on appelait les chefs ou les aînés. Il est question de son père l'un des anciens ou chefs . se faisait appeler Embrenche terme dont il donne la signification une marque de grandeur (l.8). Donc on comprend que son père était un homme puissant et important à Essaka plus haute distinction (l.7). En ce qui concerne les Embrenches, il faut savoir qu'ils étaient marqué sur le front, on leur coupait la peau jusqu'aux sourcils. La plupart des juges et sénateurs étaient marqués, tout comme les chefs. [...]
[...] Nous avons vu qu'un individu pouvait devenir un esclave suite à une peine, dès lors on constata une multiplication des accusations pour crimes conduisant à la mise en esclavage et à la vente (adultère, meurtre, vol et sorcellerie). Tout cela eut comme conséquence la généralisation de l'insécurité, les chefs eux-mêmes en vinrent à asservirent la population pour la vendre accepte le prix de la liberté de ses congénères (l.40). Mais il y'a un deuxième moyen pour un souverain d'asservir une population : en menant des batailles afin de rendre en esclavage la population vaincue sur ses voisins . une bataille . [...]
[...] ceux des prisonniers qui ne furent pas vendus ou rachetés furent gardés comme esclaves (l.46/50). Les producteurs directs de captifs à vendre sont devenus les africains eux même, dès lors on avait une offre intérieure qui répondait à une demande extérieure. Les rapts et les guerres devinrent les premières et les principales formes d'asservissement d'un individu. On constata une multiplication des raids organisés souvent par des équipes officielles ou privées bien entraînées contre des villages mal défendus et souvent isolés Avec cet exemple, on remarque qu'un chef n'hésite pas à sacrifier des vies pour obtenir des captifs, les vendre et ainsi s'enrichir gratifie son avarice en les vendant (l.42/43). [...]
[...] l'un des plus éloignés et fertiles d'entre eux, nommé Essaka cette province est donc située dans l'arrière pays igbo, dans l'intérieur du continent. Le royaume du Bénin a été l'un des premiers grands royaumes d'Afrique de l'Ouest à avoir atteint une taille importante en dehors de l'influence de l'Islam, et avant l'arrivée des Européens. Ce royaume est situé de part et d'autre du fleuve Niger qui se jette dans le Golfe de Guinée. Il s'agit d'une région composée de forêts tropicales, de savanes et de brousse au nord, ce qui explique les termes fertiles . vallée féconde (l.2/3). [...]
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