mort, funérailles, Charles VI, 1422, le Bourgeois de Paris, Dauphin, roi de France, journaliste
En apprenant la mort de son père, le Dauphin « eut au cœur grande tristesse et pleura très abondamment et il fit faire services, prières et oraisons pour son père le plus solennellement qu'il put ». Juvénal des Ursins.
L'extrait est tiré du Journal d'un Bourgeois de Paris qui est une source historique importante de la première moitié du 15ème siècle. Il retrace tous les événements plus ou moins importants de la ville de Paris de 1405 à 1449 qui écrit sous le nom de Bourgeois de Paris et qui pourrait se rapprocher le plus de ce qu'on appelle aujourd'hui un journaliste. Pourtant selon la préface de Colette Beaune de l'ouvrage revu et commenté par cette même auteure, celui-ci n'est pas un journal, mais plutôt un mémoire et l'auteur n'est pas un bourgeois.
[...] Cette cérémonie s'inscrit dans les mœurs, puisqu'elle fut consignée dans un manuel à l'usage de la chancellerie de France, introduisant certaines nouveautés comme l'effigie ou l'exposition du corps. Finalement, cette cérémonie fut assez complexe puisqu'elle suivait à la fois une tradition royale et une coutume religieuse au travers de rite et d'une communauté religieuse très présente. BIBLIOGRAPHIE : Sources : - Colette Beaune, Journal d'un Bourgeois de Paris, Paris, Livre de Poche Lettres gothiques, p. 192-196 Outils de recherche : - Lucien Bély, Dictionnaire de l'Ancien Régime, Paris, PUF 1048p. [...]
[...] Après la messe, à lieu une aumône générale ( ) de huit doubles à chacun, qui alors valaient 2 deniers tournois la pièce ( ) que l'auteur nous décrit aux lignes 47 et 48. Cela est n'est pas inhabituel que les rois prévoient une distribution d'aumône, pour clôturer leurs obsèques. A tel point, que les pauvres se rendent à chaque cérémonie funèbre pour la recueillir. Ils considèrent les pauvres et les malades comme des intercesseurs privilégiés. En effet, en échange de cette offrande du roi, les pauvres prient pour le défunt. [...]
[...] Henri V d'Angleterre est mort il y a deux mois, et son fils Henri VI monte sur le trône, mais il n'a que 9 mois. Ainsi la Couronne de France lui revient aussi par sa mère Catherine de Valois, fille de Charles VI. Comme le désirait le défunt roi d'Angleterre, c'est le duc de Bourgogne, Philippe III le Bon, qui doit prendre la régence pourtant il refuse et c'est alors le frère d'Henri V et l'oncle de Henri VI, le duc de Bedford qui prend la régence de l'Angleterre. [...]
[...] Chaque torche était composée de 4 livres de cires, armoriées pour les unes aux armes du roi et pour les autres aux armes de la cité. Le trajet eut lieu à la tombée du jour le 11 novembre 1422. Les torches illuminant le convoi honoraient la dépouille, car le souverain en représentation ne doit jamais sortir de la lumière Même si un symbolisme religieux se rattache aux torches, elles furent utilisées à des fins politiques, auréolant l'image du défunt et soulignant sa puissance. [...]
[...] Il s'agissait d'un mannequin au corps de bois avec un visage et des mains en cire, à la ressemblance de Charles VI. Après lui, tous les rois, mis à part Louis XI, eurent un double de cire lors de leurs funérailles. Ce fut un substitut du corps à la mémoire du défunt symbolisant l'incarnation de la souveraineté royale survivant la mort physique jusque la mise en terre. Après avoir été porté, pour la messe funèbre, à Notre-Dame, il fut conduit à Saint-Denis pour être enterré auprès de son père et sa mère ligne 46. [...]
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