Le 24 mai 1337, Philippe VI de Valois confisque le duché de Guyenne. Édouard III, roi d'Angleterre et duc du duché confisqué, réplique en rompant son hommage au roi de France et revendique la couronne de France. En juillet de la même année, en réponse à cette insulte, Philippe VI convoque le ban et l'arrière ban pour envahir la Guyenne et mater son vassal félon. Édouard III débarque à Anvers le 22 juillet 1338 pour déstabiliser le roi de France et le détourner de l'Aquitaine. En septembre 1339, le roi d'Angleterre mène une politique de guerre de dévastation pour affaiblir le royaume de France. La guerre, à cette époque, profite du perfectionnement de l'État dans le gouvernement et dans l'administration des hommes. L'encadrement dans la justice, les finances, la religion et l'armée devient plus complexe. Depuis Philippe le Bel, des gestionnaires, officiers du roi, se chargent du recensement, de la convocation, du ravitaillement et du paiement de l'armée. La monarchie française a conscience de la nécessité d'encadrer son armée afin d'en améliorer son organisation et éviter les fraudes (...)
[...] Tous les chevaliers et les écuyers sont parfois désignés comme hommes d'armes. Les hommes d'armes sont ceux qui possèdent un ou plusieurs chevaux et sont mis en opposition avec les soldats à pieds, les sergents d'armes. La plupart des combattants de l'armée française sont montés, ils servent le roi en chevaux et en armes Les hommes à pied sont essentiellement composés des sergents dits à lance et à pavois, des pavoisiers et des arbalétriers. Dans cette montre seuls les bannerets, les bacheliers, les écuyers et les gens de pied sont énumérés. [...]
[...] Elle raconte les événements de la province, de ses origines à la mort de Louis XIII. Dans ce passage, on retrace le déroulement d'une montre d'hommes d'armes, c'est à dire une démonstration des forces armées rassemblées pour le départ d'une chevauchée à Mont-de-Marsan. Cette montre d'armes est surtout l'occasion de faire la liste des hommes et l'inventaire de leur équipement, en vue de leur rémunération ultérieure. Qu'est-ce que cette montre d'hommes d'armes en Languedoc illustre- elle sur l'organisation militaire dans le royaume de France du début du XIVème siècle ? [...]
[...] Source : Dom Devic et Dom Vaisette, Histoire générale de Languedoc, Toulouse, Privat, 1872-1892,15 vol., t.X, 2e partie, col.849-850, n°320. Une montre d'hommes d'armes (1339) Le 24 mai 1337, Philippe VI de Valois confisque le duché de Guyenne. Édouard III, roi d'Angleterre et duc du duché confisqué, réplique en rompant son hommage au roi de France et revendique la couronne de France. En juillet de la même année, en réponse à cette insulte, Philippe VI convoque le ban et l'arrière ban pour envahir la Guyenne et mater son vassal félon. [...]
[...] Celui qui avait reçue la montre indique le nom du chef de montre le nombre et la nature des combattants et la date le 8e jour de septembre, l'an du Seigneur 1339 (l.24/25) et le lieu de l'envoi Donné et fait à Toulouse (l.24) et demande aux payeurs, ici le trésorier des guerres, de faire le prêt, compte et payement aux gens d'armes dont le nom est rapporté dans la montre Le but de la montre est financier, elle indique aux organismes payeurs la date à partir de laquelle les gages doivent être versés, la durée du versement, ici les gages accoutumés [ ] pour une durée de huit jours (l.17/18), le nom de celui auquel la somme devait être remise et enfin le montant calculé en fonction de l'importance de l'effectif de la montre. Le chef de montre est le seul qui reçoit des trésoriers des guerres les prêts et les payements pour lui et ses hommes. Il est ensuite chargé de redistribuer à ses compagnons d'armes leurs gages. [...]
[...] L'arrière-ban n'a aucune limite légale ni coutumière dans le temps, ses effets continuent tant que le péril persiste. Au service effectif des hommes domiciliés dans le royaume, le roi préfère les impôts que ces derniers versent pour se dédouaner du service militaire. Avec l'argent de ses impôts, le roi peut solder des combattants de métier, plus efficaces et plus disciplinés lors des combats. Le commandement suprême de l'armée revint au roi de France. Même loin du théâtre d'opération, il exerce un contrôle incessant et envoi des ordres et des mandements à ses officiers. [...]
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