La Monarchie de France, Claude de Seyssel, place de la France, chrétienté, bonne attitude du roi, peuple, religion, François Ier, catholicisme, stabilité politique, Commentaires de César, évangélisation des Gaules, hérésies, université de Paris, nations européennes, commentaire de texte
Le texte que nous allons étudier est un extrait de "La Monarchie de France", écrit par Claude de Seyssel et publié pour la première fois 1519, et qui fut édité par Jacques Poujol en 1961. Claude de Seyssel est né à Aix en Savoie vers 1450, il est tout d'abord professeur de droit et d'éloquence à Turin et deviendra proche de Louis XII quand celui-ci conquit le Milanais grâce au cardinal d'Amboise puisqu'il devient membre du Conseil au Parlement français établi à Milan. Il deviendra enfin conseiller et maître des requêtes du roi en 1504. Il est un prélat savoyard et sera évêque de Marseille de 1511 à 1517 et enfin archevêque de Turin jusqu'à son décès. Celui-ci est connu pour son tableau complet de la France au début du XVIe siècle et ses ouvrages politiques ainsi que ses traductions de classiques latins ou grecs comme l'Anabase de Xénophon, dont il a trouvé un exemplaire dans la bibliothèque du roi à Blois.
[...] L'université va assurer la formation de tous les clercs, cadres, agents administratifs de la couronne et des plus prestigieux ecclésiastiques. L'auteur parle de l'université de Paris comme « la vraie fontaine dont sort la parfaite doctrine » ligne 16-17, cette volonté de mettre en avant l'université de théologie de Paris est certainement dû au fait que cette faculté est la plus autorisée des « Libertés de l'Église gallicane », ou s'affirme la particularité de la France en matière de religion. [...]
[...] Nous avons donc à faire à un texte à double portée, puisque Claude de Seyssel, dans un premier temps tente de mettre en avant la religion catholique en France, le rôle central qu'elle occupe dans la chrétienté et comment celle-ci se distingue, par son enseignement, par sa position géographique stratégique, par son dévouement à la religion et son respect. Il l'affirme en utilisant des exemples historiques et le prestige de la France dans les pays de la chrétienté. Le premier but de ce texte est donc de s'inscrire dans un but politico-religieux, d'affirmer que la France se distingue par bien des aspects des autres pays occidentaux de la chrétienté, et donc d'affirmer le Gallicanisme dans une période où l'Église catholique et le pouvoir du Saint-Siège reprend du souffle et où le pouvoir papal regagne du terrain. [...]
[...] L'auteur tente donc de montrer les origines croyantes de la France qui même si elle n'était pas catholique était croyante. Il fait référence à leur religion ligne 3 « dédié à la superstition de l'idolâtrie ( il était moult observant d'icelle ». L'auteur fini ensuite par parler du druidisme en se servant des Commentaires de Jules César rédigés pendant la guerre des Gaules, on comprend donc qu'il nous fait référence à la religion des Gaulois, qui était une religion celtique ou les druides (qui signifie les « très voyants » ou « très savants ») représentaient une autorité religieuse et qui occupaient l'échelon supérieur de la classe sacerdotale des Gaulois. [...]
[...] Le roi Charles VII va le codifier en 1438 dans la Pragmatique Sanction édictée à Bourges. Ce texte rappelle l'autorité et la supériorité des conciles et maintient les élections pour désigner les bénéfices majeurs (évêchés et abbayes) et supprime également les annates qui sont une taxe versée au Saint-Siège par des membres du clergé. Commynes publie son texte en 1519 et, en 1516 un concordat est signé entre François Ier et Léon X à Bologne après un rétablissement de l'Église et de la papauté qui fut affaiblie après le grand schisme et après un déclin de son autorité. [...]
[...] Claude de Seyssel veut donc montrer dans le premier paragraphe de ce texte la relation entre peuple français et la croyance, en les plaçant comme les défenseurs de la chrétienté sur les autres nations. Il dit ligne 13 à 15 : « plus ardents et plus prompts que tous les autres à expugner les hérétiques et infidèles », expugner signifie étymologiquement prendre d'assaut et le verbe expugner signifie déloger ou faire sortir, l'auteur tente donc de nous montrer que le peuple français a toujours été prêt à « défendre l'Église catholique et romaine » ligne 15. [...]
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