Inquisition, chronique, Guillaume de Puylaurens, religieux, laïques
Le texte appartient au Chronique de Guillaume de Puylaurens et est, par conséquent, d'un caractère historiographique puisqu'une chronique est une narration de faits historiques à mesure qu'ils se succèdent, dans laquelle, en général, l'auteur annonce ou obtient les données de sources très proches des événements.
Dans cette chronique, des anecdotes originaires des souvenirs de l'auteur apparaissent entremêlées avec des locutions classiques (principalement quand on raconte des événements de guerre) qui dénotent un niveau acceptable d'études.
Guillaume de Puylaurens essayait de montrer dans son ouvrage que les changements politiques arrivés en Europe en faveur de la monarchie française, faisaient partie d'un plan providentiel. Ces intentions, tout à fait habituels chez les chroniqueurs de son époque, ne le font pas spécialement original. Cependant, ce qui marque la différence est le sens critique qu'il dénote à propos de certains événements. C'est-à-dire, une tentative d'impartialité, puisque la norme entre les chroniqueurs était de refléter l'opinion et les intérêts de ceux au milieu desquels ils ont vécu.
Pourtant, l'auteur ne doute pas non plus à l'heure de parler dans son nom et exprimer ses jugements et idées, d'une chose assez rare aussi entre les chroniqueurs.
Il faut ajouter sur l'ouvrage qui est pleine des erreurs chronologiques surtout après s'être rapporté l'auteur aux événements généraux de l'Europe.
[...] Cette fois, le comte est entendu et l'Inquisition resta suspendue pendant trois mois, puis trois ans, jusqu'à 1241. Pendant ce temps qui est suspendu, l'Inquisition, l'archevêque de Vienne fut relevé de sa charge de légat et l'évêque de Palestrina, cardinal de l'Église romaine, fut envoyé comme légat a latere par le souverain pontife (l. 30-31).[2] 2. LES PROTAGONISTES DE L'INSTALLATION DU TRIBUNAL Bien si Guillaume de Puylaurens fait référence directement ou s'il manque de précision, il convient de s'arrêter à considérer les personnages qui participent de ses événements pour bien comprendre l'implantation de l'Inquisition au Languedoc. [...]
[...] 26-27) on peut expliquer cette réaction par les événements de Toulouse qui ont donné une mauvaise image au tribunal inquisitorial. Alors, ils se transportèrent subitement et à l'improviste à Puylaurens où aucune entente n'avait été faite (l. 27-28) où ils avouaient raisonnablement (l. 28) en donnant lieu, en 1237, à la condamnation de quelques personnages de la noblesse et de la bourgeoisie locale. Puis ces faits, l'Inquisition fut suspendue pour longtemps, par une lettre surprise à la Curie d'une manière ou d'une autre. (l. 28-29). [...]
[...] Il s'agit d'un personnage inclément dans sa lutte contre l'hérésie. Sa mort a lieu pendant le massacre d'Avignonet en 1242 dans laquelle les inquisiteurs souffrent la persécution des hérétiques comme réponse à la sévère procédure de l'Inquisition. Les deux inquisiteurs sont désignés en 1234 par l'archevêque de Vienne, Jean de Bernin, qui est nommé légat le 27 juillet 1233 après l'évêque de Tournai cette époque, l'évêque de Tournai étant déchargé de la charge de la légation, le vénérable Père monseigneur Jean, archevêque de Vienne, lui est substitué comme légat» (l. [...]
[...] La deuxième procédure est appelée inquisitio et il s'agit de développer de grandes enquêtes sur la base de la réputation et de la rumeur qui circulent au sein des populations. À la seconde partie du texte, on peut voir comme Jean de Vienne, pour développer l'institution, envoie les inquisiteurs dans les villes à travers le pays, et c'est là que les gens du pays seraient entendus (l. 23). En plus de l'explication donnée avant, il faut ajouter d'autres avantages de cette mesure qui sont dans le texte : afin qu'ils n'eussent pas prétexte à se plaindre d'être accablés de frais et ne fussent pas cités en des lieux éloignés de leur résidence (l. [...]
[...] Le concile de Vérone (1184) sera un repère en cette matière, car la répression effective de l'hérésie est construite dès lors. Innocent III, par la bulle Vergentis in senium (1199), continue cette politique qualifiant juridiquement l'hérésie de délit de lèse-majesté dans le cadre du droit romain. Aussi, il condamne l'attitude des prélats incompétents et essaye de restaurer son autorité dans le Languedoc, s'appuyant sur les missions cisterciennes. En 1208, l'assassinat du légat Pierre de Castelnau contraint le pape à appeler à la Croisade contre l'hérésie, mais l'échec du glaive dans cette lutte sera reconnu, comme j'ai déjà mentionné, par le traité de Meaux- Paris. [...]
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