La médecine franque selon Usâma Ibn Munqidh

Résumé du document

Le texte que nous allons étudier est extrait du livre du Kitâb al-I`tibâr que l'on traduit par des enseignements de la vie. Ce livre a pour auteur Usama Ibn Munqidh qui est née en juillet 1095, membre de la famille des seigneurs de Shayzar sur l'Oronte en Syrie, il a été lui-même émir du Shayzar. Il a longtemps voyagé entre Le Caire, L'Irak et Damas où il y meurt en 1188. Dans ce récit, Usama Ibn Munqidh témoigne d'événement qu'il a vécu tout au long de sa vie donc il s'agit en quelque sorte de ses mémoires. Nous avons ici plus particulièrement un témoignage sur les relations entre les francs et les arabes en Syrie pendant la période des croisades. Il s'agit ici d'un texte narratif où l'auteur nous décrit la rencontre d'un médecin franc et d'un médecin du monde
musulman qui sont opposé sur la façon de soigner des patients. Ce témoignage est très utile car il permet de nous rendre compte des différences entre le monde orientale et le monde occidentale sur le plan ici de la médecine. Il faut donc se demander quelle est la vision de la médecine de la part de ces deux mondes et d'où provient cette vision ?

Extraits

[...] On peut le voir pour le chevalier de la l.4 à 10. Ce médecin franc a estimé que cette blessure ne pouvait être soignée que par une amputation de la jambe. On remarque que dans la façon d'exercer cela, le médecin ne prend pas en compte la souffrance possible que cela entraine. De plus, cette amputation a pour aboutissement la mort. Donc, le médecin n'a pas rempli son devoir de soigner. Pour la femme, l à 15, le médecin franc établit un diagnostic peu scientifique et plutôt tourner vers les croyances. [...]

[...] Les origines de la médecine arabe La médecine arabe s'est développée grâce à l'apport de plusieurs héritages. En effet, on peut voir que les premières connaissances de la médecine viennent de la civilisation grecque grâce à Hippocrate qui a défini la médecine comme une science à part entière. Grâce aussi à Galien qui a rédigé bon nombre d'ouvrages sur les pratiques de la médecine. Ces enseignements ont pu être accessibles aux Arabes grâce aux traductions en syriaque d'Ishaq. Ensuite, on trouve aussi des Hadiths sur la médecine du Prophète ceux-ci nous renseignent sur la façon dont on soignait les malades en respectant la tradition. [...]

[...] Pour cela il demande à l'oncle d'Usama ibn Munqidh de lui envoyer un médecin. Cet oncle envoya un médecin chrétien du nom de Thabît. En effet, ce médecin est chrétien, on trouve en Syrie la présence de chrétiens que l'on appelle chrétien d'orient. Ils appartiennent à différentes églises chrétiennes selon la zone géographique. Il y a les chrétiens de l'église maronite qui se trouvent autour de la ville d'Antioche dans la Syrie de l'Ouest. Il y a les chrétiens jacobites autour de la ville de Damas dans la Syrie du Sud. [...]

[...] Ces humeurs forment les parties solides du corps (tissu, organes, membres Ce mélange d'humeurs est différent selon les individus du fait d'un équilibre spécifique des 4 qualités qui déterminent le tempérament de l'individu. Lorsqu'un individu est malade c'est parce qu'il a un déséquilibre dans le système de ses humeurs. De ce fait pour rééquilibrer ce système, le malade doit suivre certaines règles comme dans le texte avec cette femme atteinte de consomption. On peut voir que cette vision de la médecine est très différente pour d'autres civilisations par exemple pour l'Occident. [...]

[...] Une nouvelle fois, le traitement entrepris par le médecin franc cause la mort du malade. Nous avons pu voir que la médecine francique ne repose pas sur la science mais sur les croyances de ce fait on assiste à un décalage entre ces deux mondes occidental et oriental. Un décalage marqué par des relations tendues La confrontation entre les 2 médecins est marquée par un lien de supérieur et d'inférieur voir la l.4. En effet, le médecin franc affirme être le seul à détenir la connaissance médicale alors que précédemment le traitement du médecin Thabît sembler avoir pour débouché la guérison. [...]