Livre des métiers, Étienne Boileau, tisserands de draps à Paris, métiers jurés, métiers jurandes, tonlieu, impôt seigneurial, prévôt, maître tisserand, activité artisanale au Moyen-Âge, commentaire
Contexte d'essor économique entamé au XIe siècle et qui s'est amplifié dans les dernières décennies du XIIe s. pour connaître une apogée au XIIIe siècle.
Les villes, qui bénéficient de la croissance démographique générale et d'un fort apport de population issue des campagnes, s'imposent, surtout à partir du XIIe siècle, comme des lieux de consommation et d'échange. Il s'y développe une activité artisanale intense, beaucoup plus diversifiée qu'à la campagne, et qui s'organise en corporations ou métiers.
[...] Chacun a droit à deux métiers larges et un étroit. = Forme de souplesse apparente à la règle, qui est en fait une incitation à former les membres de la famille et à conserver les connaissances au sein des familles. En ce qui concerne le temps de travail, celui-ci est strictement limité aux heures du jour (art avec une dérogation exceptionnelle pour un seul jour s'il faut terminer en urgence le travail sur un drap pressé ; art vêpres : office religieux célébré le soir, 17-19h). [...]
[...] Or, le Livre des métiers témoigne en lui-même d'une volonté de l'autorité royale de mieux contrôler les artisans et la production artisanale de la ville de Paris Le prévôt et le roi Un tel document devait permettre de régler les métiers parisiens, c'est-à-dire de les placer sous le contrôle plus strict de l'autorité publique, en l'occurrence, celle du roi (Louis IX). Cette interférence se lit dans les sommes que ce dernier doit percevoir : . Droit d'entrée dans le métier (art ; symbolique de la première mesure) . [...]
[...] Cet accès limité est destiné à assurer une bonne transmission des techniques et des connaissances du métier, et surtout à éviter que trop d'ouvriers qualifiés n'encombrent le marché. Pareil pour les maîtres : en limitant le métier aux familles qui l'exercent déjà, on évite de voir des boutiques rivales se multiplier . Chez les tisserands on glisse vers la transmission héréditaire du métier, une grande place étant laissée au développement de l'atelier dans le cadre familial (art et cf. supra). [...]
[...] cours sur les valets Une affaire de famille Le maître tisserand, en plus de son apprenti et de valets, peut accueillir chez lui des membres de sa famille (art : . Ses fils, s'ils sont célibataires, et à condition qu'ils aient été formés . Un frère . Un neveu. Les fils, frères, neveux sont ainsi placés sous l'autorité du maître, de sa mainbour (sorte d'autorité naturelle, non-réglementée juridiquement). Le maître dirige ainsi une sorte d' entreprise familiale, avec pour risque principal de voir le métier devenir un milieu fermé, monopolisé par quelques familles. [...]
[...] L'accès à la maîtrise est réservé (dans la banlieue parisienne) aux seuls fils de tisserands (art. 2). Sous le maître : - Apprentis Entrée en apprentissage de tisserand : . Pas d'âge minimum fixé pour l'apprentissage des tisserands, comme c'est d'ailleurs le plus souvent le cas dans les statuts réunis dans le Livre des métiers. Ex. Âge minimum requis pour apprendre le métier de joailler : 4 ans . Contrat qui prévoit une durée d'apprentissage qui peut aller de 4 ans minimum à 7 ans (art. [...]
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