Sciences humaines et arts, Livre des métiers, Etienne Boileau, 1268, douze articles, orfèvres de Paris, prévôt de Paris, société médiévale, Louis IX, corporations d'arts, artisanat parisien, orfèvrerie médiévale, bourgeoisie parisienne, confrérie, taxation, rapport à la pauvreté
Étienne Boileau, dont le patronyme s'écrit parfois Boilesve, est né en 1200 ou en 1210 et est l'un des premiers prévôts de Paris. Il est d'origine noble et acquiert cette fonction en 1261, nommé par Louis IX. Cette fonction ne lui était pas étrangère puisqu'il avait été auparavant prévôt d'Orléans. Connu pour être un homme dur et ferme, avec comme exemple plus ou moins connu le fait qu'il aie défié le chapitre de Notre-Dame en faveur du roi, il a réorganisé les corporations d'arts et des métiers de Paris au travers du "Livre des métiers". Cet ouvrage rédigé durant sa carrière de prévôt est un recueil de règles, de coutumes et traditions, concernant chacun des métiers exercés à Paris à cette époque.
Les métiers peuvent également être appelés corporations et désignent une association d'artisans qualifiés. L'objectif de ces règlements écrits était de protéger l'artisanat, pour assurer sa pérennité face à la concurrence. Ce livre a donc servi de base jusqu'à la fin du Moyen-Age. Boileau meurt en avril 1270. Le texte proposé ici est un extrait de cet ouvrage et s'adresse aux orfèvres de Paris puisqu'il traite de leur statut. Il décrit, sous la forme d'articles, au nombre de 12, les conditions d'accès, d'exercice, et de pratiques du métier. Ce texte serait donc daté de 1268.
[...] Ces privilèges ont contribué à faire de la corporation des orfèvres une élite puissante à partir du XIIIème siècle. Cependant, les orfèvres n'échappent pas aux impôts classiques tels que la taille et la dîme. L'idéologie et la charité : Pour finir, traitons de l'idéologie des orfèvres parisiens et de la question de leur rapport avec la pauvreté. L'article IX nous dit que Les orfèvres ont juré de tenir et garder bien et loyalement le métier aux us et coutumes susdits. [...]
[...] STATUTS DES ORFEVRES DE PARIS : Étienne Boileau, dont le patronyme s'écrit parfois Boilesve, est né en 1200 ou en 1210 et est l'un des premiers prévôts de Paris. Il est d'origine noble et acquiert cette fonction en 1261, nommé par Louis IX. Cette fonction ne lui était pas étrangère puisqu'il avait été auparavant prévôt d'Orléans. Connu pour être un homme dur et ferme, avec comme exemple plus ou moins connu le fait qu'il ait défié le Chapitre de Notre-Dame en faveur du Roi, il a réorganisé les corporations d'arts et des métiers de Paris au travers du Livre des métiers Cet ouvrage rédigé durant sa carrière de prévôt est un recueil de règles, de coutumes et traditions, concernant chacun des métiers exercés à Paris à cette époque. [...]
[...] Cependant, il faut montrer son aptitude à exercer ce métier, montrer que l'on a reçu un apprentissage convenable. Un orfèvre doit être qualifié et reconnu et il doit alors serment au métier et respecter les autres articles pour avoir le droit d'exercer. L'article IV, Chaque orfèvre ne peut avoir qu'un apprenti étranger, mais de son lignage ou de celui de sa femme, il peut en avoir autant qu'il lui plaît nous en apprend un peu plus sur le déroulement d'une carrière d'orfèvre. [...]
[...] Cependant, ce sont souvent les orfèvres les plus réputés qui deviennent gardes du métier. Dans ces statuts des orfèvres apparaissent surtout les dimensions juridiques et purement professionnelles de la confrérie ; cependant, il existe une dimension religieuse tout aussi importante. Chaque confrérie à un Saint-patron, celui des orfèvres est traditionnellement Saint-Eloi et l'association confraternelle peut se réunir pour prier. Contraintes Comme nous allons le voir plus tard, les orfèvres sont des artisans ayant une clientèle particulière qui exige des services particuliers. [...]
[...] L'orfèvrerie étant un métier exigeant une grande qualification et une grande minutie, n'importe qui ne peut prétendre au rang de maître du jour au lendemain. Si le fait que le stade d'apprentissage est obligatoire et important dans tous les métiers de l'artisanat de l'époque, il l'est certainement encore plus pour l'orfèvrerie. Les apprentis sont recrutés généralement aux alentours de 12 ans, l'âge minimum étant 10 ans comme le mentionne l'article et sont alors entretenus par le maître qui s'engage à leur livrer un enseignement de qualité et à les traiter convenablement. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture