Cette lettre est issue d'un manuscrit des lettres de Fulbert de Chartres, qui en serait donc le véritable auteur. (Il est évêque en 1006 grâce à Robert le Pieux. Fulbert est un lettré, et il aime utiliser un vocabulaire déjà ancien, il use du mot « beneficium » au lieu du terme « fevum » qui aurait été plus juste, à moins que cet écart n'est simplement dû qu'à un retard dans l'utilisation des nouveaux termes dans l'administration écrite (...)
[...] (Souscription au début de la lettre : l.1 : A son seigneur le roi Robert, le comte Eudes. Lors d'un conflit féodal opposant des grands seigneurs, le roi est le juge, car il est leur suzerain. Or, ici, il y a un problème : le roi est juge et partie. Donc on fait appel à un tiers : Richard, duc de Normandie (l.2 le comte Richard ( preuve que la différence entre les titres duc et comte est peu importante). [...]
[...] FOSSIER Robert, Histoire sociale de l'Occident médiéval, Paris, A.Colin pp GUILLOT Olivier, Hugues Capet et les premiers capétiens, Paris, Tallandier GUILLOT Olivier et alii., Pouvoirs et institutions dans la France médiévale - t.1, Paris, A. Colin pp 245-246. POLY Jean-Pierre, BOURNAZEL Eric, La mutation féodale, Xè XIIè siècles, Paris, PUF pp 151-152. [...]
[...] D'après Guillot, le roi Robert a d'ailleurs choisi Eudes comme héritier. Herbert II de Troyes 983) Herbert III Eudes Ier Etienne de Troyes 1022) Eudes II Trois ans plus tard, le conflit entre le roi et le comte éclate. En quoi cette lettre montre-t-elle l'affaiblissement du pouvoir royal ? Cette lettre illustre un conflit féodal ; elle donne les raisons pour lesquels Eudes doit conserver son honor, selon lui, et elle se termine sur un message de paix et de réconciliation. [...]
[...] La commise est le seul moyen pour le roi de priver Eudes de son bénéfice. Cela montre la faiblesse du roi. II- Les raisons pour lesquelles Eudes s'estime devoir être le titulaire de l'honor Eudes évoque 3 raisons pour lesquelles il s'estime devoir conserver l'honor des comtés champenois : sa naissance, la nature du fief, et son dévouement au roi. Eudes est bien né l.11 : Si l'on considère la naissance, il est clair grâce à Dieu que je suis capable d'en hériter. [...]
[...] De par cet état, il est capable de commander le fief. Le fief fait partie de son héritage l.11 : si l'on considère la nature du bénéfice que tu m'as donné, il est certain qu'il fait partie, non de ton fisc (de tuo fisco), mais des biens qui, avec ta faveur (per tuam gratia), me viennent de mes ancêtres par droit héréditaire que tu m'a donné ( il y a donc eu investiture. Les comtés champenois ne se situent pas en effet sur le Domaine royal, et par les règles de l'hérédité, ils doivent revenir à Eudes (Eudes, descendant d'Herbert II.) L'hérédité prime sur la faveur du roi. [...]
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