Le texte que nous avons à étudier est une source normative, plus particulièrement, un acte public qui émane de l'autorité royale.
Cet acte public souscrit par le Roi Dagobert Ier, Roi des Francs (Royaume de Neustrie, de Burgondie et d'Austrasie) depuis 629 après Jésus Christ suite à la mort de son père Clotaire II, est un acte officiel royal qui s'adresse à la communauté établie dans les provinces de la Gaule c'est-à-dire les évêques, chefs religieux du diocèse, les ducs, principaux propriétaires fonciers portant un titre et issus de l'aristocratie, le Peuple des provinces de la Gaule regroupant la population de la Gaule soumise au Roi, mais aussi la population des territoires conquis par le Roi, afin d'annoncer l'élévation de Didier au sacerdoce.
Par la suite cet extrait fut inséré dans l'hagiographie de Didier, évêque de Cahors appelé Vita et miracula sancti Desiderii Cadurcensis. L'hagiographie étant un genre littéraire qui veut mettre en avant le caractère de sainteté du personnage dont on raconte la vie. Dans cet acte royal, Dagobert Ier annonce l'élévation de Didier au sacerdoce devant l'approbation de Dieu, du Clergé et l'adhésion du Peuple. Il souligne que Didier est le seul à pouvoir occuper dignement cette mission au sein de la province de Cahors en tant que représentant de l'autorité ecclésiastique et morale.
Comment Dagobert Ier, sous influence des forces en présence concilie-t-il cette élection ?
[...] C'est ainsi que Didier, fils d'une famille aristocrate gallo-romaine locale, originaire d'Albi, cité aux frontières des régions de l'Aquitaine première, et bordée vers le midi par la province de Narbonne devint un officier palatin au Palais dès son plus jeune âge. Il y reçut une instruction qui le fit un des plus sûrs collaborateurs du pouvoir royal. Ainsi, Didier eut pour tâche de garder le trésor royal au Palais. Mais suite à l'assassinat en 630 de Rusticus, frère ainé de Didier, évêque de Cahors de 623 à 630 après Jésus Christ, par un parti aristocratique opposé à la famille de Didier, l'intervention du Roi s'avère nécessaire pour trouver un digne successeur et apaiser les tensions, rétablir l'ordre. [...]
[...] Nous croyons que, ainsi, notre vie sera prolongée si on élit et élève celui qui, tant pour vous que pour nous offrira des prières sereines devant le tribunal de Dieu et nous assistera en suppliant lors du jugement à venir, pour excuser nos fautes. Nous décidons donc que Didier, souvent nommé, reçoive maintenant l'épiscopat dans la cité de Cahors et, avec l'aide de Dieu, le garde pendant toute sa vie. Et, pour renforcer cette décision de notre volonté, nous avons décidé de la confirmer par la souscription de notre main. Chrodebert a rédigé. Dagobert, roi, a souscrit [ . Vita et miracula sancti Desiderii Cadurcensis, éd. B. [...]
[...] Dagobert Ier parle au nom du Clergé et de lui-même en utilisant le «nous». En s'adressant à la communauté, il veut exprimer le fait qu'en élevant un homme respectable et respecté de tous à la fonction d'évêque, l'évêque devient le médiateur entre les Hommes et Dieu. Il pourra alors par ses prières et sa dévotion à Dieu, lors du Jugement Dernier, demander à Dieu de conférer la vie éternelle aux bons et de punir les mauvais. Didier est nommé évêque par le roi Dagobert. [...]
[...] Krusch, Turnhout, Brepols p c trad. J. Durliat dans G. Brunel et E. Lalou dir., Sources d'histoire médiévale, Larousse p. 33-35. Rédaction entière de l'introduction du commentaire de ce texte Rédaction d'un paragraphe - argumenté et précis du point de vue des connaissances -pour chacune des 4 phrases soulignées. [...]
[...] Cette famille d'aristocrates occupa des postes importants au sein du Palais du Roi Clotaire II. Le frère de Didier, Rusticus devint clerc dès les premières années de son adolescence et reçut l'office d'archidiacre dans la ville de Rodez, occupa l'abbatiat de la basilique palatine sous le Roi Clotaire et mérita la dignité de pontife dans ville de Cahors. Quant à Siagrius, son autre frère, après un long service au Palais et après avoir vécu dans la familiarité du roi Clotaire II , il reçut la dignité de comte d'Albi et exerça longtemps le pouvoir judiciaire à Marseille. [...]
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