Paris, bourgeois, guerre de Cent Ans, pouvoir royal, Charles VII, Journal d'un bourgeois de Paris
La guerre de Cent Ans (1337-1453) est comptée par de nombreux auteurs. Ces textes constituent des sources historiques essentielles. Parmi elles, les Chroniques de Jean Froissart (1337-1404) représentent un témoignage majeur sur la première moitié de ce long conflit. Elles sont rédigées entre 1370 et 1400 et relatent de manière chronologique les événements historiques à la manière des moines et prêtres au sein des abbayes. Autre source incontournable pour la seconde moitié de la guerre : Journal d'un bourgeois de Paris. Cet ouvrage est anonyme. Nous savons qu'il a été écrit par un Parisien entre 1405 et 1449. Il offre un récit détaillé de l'occupation anglaise ainsi que des règnes de Charles V puis de Charles VI.
[...] Le roi séjourne au Palais, les Parisiens crient leur joie en chantant dansant et en faisant du bruit dans les rues. La fête est orchestrée par les bourgeois. Cela comprend des cortèges, des tableaux vivants et des chants. Ceux-ci illustrent le lien entre la capitale et le roi. L'entrée de Charles VII dans Paris symbolise la libération de la ville plutôt qu'une conquête. La joie des habitants et l'euphorie des notables en sont la preuve. Près de Poncelet, une fontaine ornée d'une fleur de lys déverse du vin et de l'eau, renforçant l'atmosphère festive. [...]
[...] Selon une tradition qui date de 1389, les bourgeois déploient un dais en drap d'or, porté par les échevins. D'après l'auteur, il y a un parallèle entre cette pratique et celle de la Fête-Dieu, où un dais est également utilisé au-dessus de l'hostie lors de la procession de la Saint-Sauveur. Des spectacles et des tableaux vivants animent toutes les rues. Un tableau vivant représentant la Passion du Christ est joué avant l'église de la Trinité. Ces représentations n'ont pas de connotation politique et sont fréquentes lors des entrées royales. [...]
[...] Ils vont presque jusqu'aux portes de Paris pour attaquer les convois de ravitaillement hebdomadaires. L'auteur critique le manque d'efficacité des soldats parisiens qui, selon lui, simulent des interventions sans réelle efficacité. Il reproche aussi au roi, aux nobles et aux responsables de justice leur manque de réactivité face à ces menaces. L'arrivée du roi entraîne une augmentation des pillages autour de la capitale, contribuant à l'augmentation du coût des denrées alimentaires. Lorsque Charles VII quitte Paris après trois semaines. L'auteur est déçu et critique le roi. [...]
[...] Jean de Villiers, sire de l'Isle d'Adam, ancien gouverneur de Paris pour le duc de Bedford, connaît très bien les faiblesses défensives de la ville. Il profite de l'absence d'une voie de contournement à l'intérieur des remparts pour permettre l'entrée des troupes royales. Avec la complicité des gardes bourgeois, une échelle est discrètement installée et Villiers ouvre la voie à Richemont et aux troupes de Charles VII. Le 15 avril, les Anglais et leurs alliés, y compris des notables parisiens comme Hugues le Coq, négocient leur départ vers Rouen contre une rançon. [...]
[...] Paris : Robert Laffont. Minois, G. (2005). Charles VII, un roi shakespearien. Paris : Perrin. [...]
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