Le second texte est de Jean de Venette appartenant à l'ordre mendiant des Carmes, en contact avec le peuple, aux misères duquel il compatit. Témoin oculaire d'une partie des faits qu'il rapporte, il est partisan d'Étienne Marcel, puis se rallie au dauphin en février 1358. Il laisse un récit défavorable au milieu dirigeant et sympathisant à la cause populaire (...)
[...] La Jacquerie : une idéologie ? 1. les motivations des Jacques. Les deux auteurs sont unanimes: c'est la haine pour les nobles qui fait agir les Jacques l.4,5 et II, l.12). Pour Jean Le Bel, c'est seulement à cause de leur incapacité, pour Jean de Venette il y a le mépris des nobles l.29) et l'amour de la justice l.28,29). Quoiqu'il en soit, il s'agit bien d'une réaction et non d'une revendication élaborée, c'est en fait pour ça que le premier mouvement s'arrête Guillaume Cale: chef ou meneur? [...]
[...] La noblesse défaillante 1. la chevalerie défaite, la noblesse inutile. Suite aux défaites des chevaliers (Courtrai 1302, Crécy 1346 et Poitiers 1356), le prestige des nobles chute considérablement. Aux yeux des non- nobles la noblesse semble avoir perdu sa raison d'être, son utilité, qui était de les défendre (l.11, et l.28,29,II) 2. la noblesse haïe. Jean Le Bel affirme que les nobles chevaliers et écuyers honnissaient et gâtaient le royaume, et que ce serait bon de les détruire tous (l.4,5,II). [...]
[...] Ainsi furent-ils tous détruits l. 68,69). En fait, tous ne furent pas tués, car en août le régent (futur Charles gracie tous les insurgés (parisiens, nobles et Jacques) qui ont survécu, et on a conservé de nombreuses lettres de rémissions accordées notamment à des Jacques. La réaction violente des nobles montre que la Jacquerie les inquiète, et donc qu'elle est prise en considération. De ce fait, ce mouvement semble tout de même porteur d'une opinion l.13) susceptible d'apporter des changements. C. [...]
[...] La naissance des révoltes de paysans (texte II, l.3) Pourquoi et comment est née la merveilleuse tribulation l.1) ? A. Le désarroi paysan 1. Les paysans méprisés par les nobles. Le terme Jacquerie (utilisé à partir du XVI°s.) provient du surnom péjoratif Jacques Bonhommes l.2) donné par les nobles pour désigner les paysans pour se moquer d'eux. l.1 et Les paysans opprimés. De plus, les paysans subissent les maux et dommages causés de toute parts l.10,11): les nobles les opprimaient l.11 et 28,29) : on peut penser aux ravages destructeurs des guerres successives, aux maladies contagieuses, et aux redevances seigneuriales et impôts de la monarchie, ainsi qu'à la baisse du prix des céréales Une révolte de la misère? [...]
[...] Ainsi nait la Jacquerie: des non-nobles qui parcourent tout le pays en tuant les nobles qu'ils pouvaient rencontrer et même leurs propres seigneurs l.15,16). Mais ce mouvement reste à définir. II. La nature du mouvement A. Violences et terreur 1. Les hommes. La haine des gens des guerres, nobles chevaliers et écuyers l.4) évolue vite en haine des nobles sans distinction. Aussi Jean Le Bel et Jean de Venette décrivent-ils des massacres de femmes et d'enfants l.8,9 et II, l.18). Et si les nobles n'étaient pas massacrés, ils étaient fort mal mené(s) l.23). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture