Histoire des Francs, Grégoire de Tours, Clovis, Église catholique, royauté franque
L'extrait étudié est un passage qui provient de l'oeuvre de Grégoire de Tours, Histoire des Francs, racontant le baptême de Clovis. La nature du document se rapporte aux histoires, c'est un genre par lequel l'auteur évoque des faits historiques en explicitant leurs sources, causes et conséquences. Texte s'inscrivant comme une source historique, l'oeuvre Histoire des Francs, Historia Francorum, était d'abord connue sous le titre originel de Dix livres d'histoire. Connue sous le titre apocryphe donné par Robert Latouche d'Histoire des francs, cette oeuvre est une histoire universelle à la fois du monde et de l'Église qui prend ses racines à celle des épisodes bibliques, comme Adam et Eve, Abel et Caïn, et David. Grégoire de Tours s'applique ensuite, dans son récit, à y faire succéder les Romains et les Francs à travers une histoire chrétienne vue comme vétérotestamentaire.
[...] La symbolique de l'événement ainsi que la décoration et l'ambiance, de ce qu'est le paradis et ce à quoi chacun pourrait espérer atteindre si les individus se convertissent vers l'Église catholique. Pour conclure, par son récit du baptême de Clovis, Grégoire de Tours place cet épisode dans son projet d'écriture de conversion de peuple vers l'Église catholique. A travers cet extrait, Clovis est défini comme un nouveau Constantin qui renonce à l'arianisme pour se tourner vers le catholicisme. Dans ce texte, Clovis est mis en lumière comme un souverain convertisseur et unificateur du peuple franc. [...]
[...] Ici, Clovis s'inscrit comme l'individu de cet avènement, il incarne cette conversion au catholicisme du souverain catholique comme modèle. Il en est apogée selon le point de vue de Grégoire de Tours. Cette apogée, et cet avènement du souverain catholique l'inscrit aussi comme un convertisseur de son peuple. Ici, il faut comprendre le mot peuple au sens de la population qui suit Clovis, mais Grégoire de Tours veut ériger Clovis comme modèle d'unificateur des francs par la religion en une conversion collective. [...]
[...] Aussi, il y a la question de l'adhésion des guerriers à la religion, membre de la trust royale étant des antrustions, ils prêtent un serment de fidélité au roi. Ces guerriers sont mentionnés à la L.41/42 « plus de trois mille hommes de son armée furent également baptisés », ici, le nombre « trois mille » n'est pas anodin. Il fait référence à trois milles qui est un nombre symbolique dans les Actes des Apôtres. Saint Pierre appelle l'ensemble des personnes présentes le jour de la Pentecôte à se repentir de leurs péchés et à se faire baptiser. [...]
[...] Lorsque Grégoire de Tours insiste sur la seconde s?ur, il précise à la L.44/45 « Elle était tombée dans l'hérésie des Ariens », l'auteur explique que la s?ur de Clovis était « tombée » dans l'arianisme et le terme tombé employé par Grégoire de Tours résonne comme une chute, quelque chose de fatal. En insistant sur ses croyances, cela permet à l'auteur de dénigrer et critique l'arianisme et cela lui permet de réussir à convaincre des individus, par l'écrit de se convertir. [...]
[...] Il érige, en Clovis, un modèle pour les rois francs de son époque car, au moment du contexte d'écriture, les petits fils de Clovis ne maintiennent pas la paix. Durant cette grande faide, il devient nécessaire d'écouter Grégoire de Tours comme un conseiller. Dans cet extrait, Grégoire de Tours présente la décision de Clovis suite à la victoire des Alamans en faisant le parallèle entre la conversion et la victoire. Ensuite l'épisode du baptême nous est conté avant d'avoir une analyse de Grégoire de Tours du baptême de Clovis comme un moteur pour les conversions dans le monde Franc. [...]
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