L'inventaire après-décès constitue une source importante pour l'histoire économique, culturelle, mais aussi des techniques. Acte juridique, l'inventaire après-décès consiste à dresser une liste des biens d'une personne décédée depuis peu, le répertoire de meubles, vêtements ou encore de terre permettant de connaître les biens dont possédait cette personne ainsi que son niveau de vie. S'il représente un acte important, c'est bien parce que ce document garantit la protection de droits tels que ceux de la succession. Selon le droit coutumier, "en ligne directe, le mort saisit le vif". Les biens du présumé défunt reviennent ainsi de plein droit à ces héritiers directs – de ligne masculine -, ou bien aux héritiers dits "indirects" ou "collatéraux" qui peuvent représenter d'autres membres de la famille, ou toute autre personne de l'entourage concerné. L'inventaire, dans ces circonstances, vise ainsi à établir clairement de quoi est composé le patrimoine du défunt - qui peut être de diverses natures -, ainsi que la personne à qui revient le droit de jouir de cet héritage.
[...] Sont mentionnées des lignes 3 à 5 William Weston, autre drapier de Londres, et William Wanstall, qui est quant à lui écrivain. Tous deux, qui font vraisemblablement partie du cercle proche de John Olivier, sont ainsi les bénéficiaires du testament. Ici, nous pouvons donc voir que le marchand drapier préfère privilégier un héritage transmis en ligne collatérale plutôt qu'en ligne directe ; l'inventaire de tous les objets qui vont suivre leur étant partagés, le fils ne recevant qu'une somme d'argent. Mais de quel patrimoine bénéficient-ils précisément ? [...]
[...] De la ligne 6 à 23, il est en effet successivement énuméré plus de 280 pièces de draperie destinées aux commerces des bénéficiaires. Sont cité parmi ceux-ci des draps de différentes sortes ou couleur, la ligne 9 évoquant du tissu noir, la ligne 10 du tissu vert, ou encore la ligne 11 qui mentionne le bleu et rouge. Enfin, les pièces viennent aussi de provenances diverses telles que Winchestre ligne 12 ou Gildeford à la ligne suivante. Ainsi, la majeure partie des biens légués – qui sont accompagné de leur valeur en prix - reviennent aux domaines de la draperie. [...]
[...] L'inventaire, dans ces circonstances, vise ainsi à établir clairement de quoi est composé le patrimoine du défunt - qui peut être de diverses natures ainsi que la personne à qui revient le droit de jouir de cet héritage. Ici, nous avons affaire à un inventaire après-décès d'un marchand drapier de Londres, datant du 16 août 1414 et répertorié dans les archives de la corporation de la cité de Londres. À travers le document, nous pouvons voir le recensement des divers biens de John Oliver, qui nous renseigne sur la richesse de celui-ci, mais aussi sur les modes de répartition des biens qui peuvent être possibles entre divers héritiers. [...]
[...] Une trésorerie importante Enfin, l'inventaire fini par évoquer le lègue de bijoux en divers métaux, que c'est en or ou en argent. Il est en effet question de bagues, de hanaps en argent et diverses autres pièces de la même matière des lignes 49 à 50 ; mais aussi de bijoux en or en grand nombre, comme des anneaux aux lignes 46 à 49. Parfois, ces pièces sont aussi surmontées de pierres précieuses comme l'émeraude ligne 49 ou de perles ligne 49, ceci accentuant la valeur de la trésorerie. [...]
[...] Les lignes 1 à 3 nous renseigne ainsi sur le nom de celui-ci – John Oliver, ainsi que sa profession. John Oliver est un riche marchand drapier de Londres, mort le seizième jour d'Auguste, sous le gouvernement d'Henri récemment couronné roi d'Angleterre et successeur d'Henri IV de la maison Lancastre. Dès la ligne il nous est précisé que c'est cet homme qui est à la tête de « divers bien et châteaux », qui vont faire l'objet de l'inventaire après- décès. B. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture