Histoire franque grégoire de tours decem libros historiarum ecclésiastique mérovingiens
L'Histoire ecclésiastique des Francs correspond à l'ouvrage qui avait originellement été intitulé Decem libros historiarum. Si ces dix tomes ont pour but de retracer l'histoire de l'Eglise depuis la genèse du monde, Grégoire de Tours aborde dans le neuvième tome des événements dont il a été le contemporain. Son écrit prend dès lors une dimension religieuse et politique, d'autant plus qu'il était très lié à la ville de Tours.
En effet, né à Clermont vers 538, Grégoire de Tours est élu à l'évêché de Tours en 573, avec l'accord du roi Sigebert Ier et de la reine Brunehaut. Il s'agit alors d'un des sièges épiscopaux les plus important de Gaule, à la frontière entre la Neustrie au Nord et l'Aquitaine au Sud. Et, selon la légende, Grégoire de Tours est d'autant plus attaché à cette ville qu'un de ses pèlerinages sur le tombeau de Saint Martin à Tours l'aurait guéri de l'un de ses maux vers 562.
Ce texte relate de fait un événement datant de 589, auquel Grégoire de Tours prend part. Il s'agit en effet de la « quatorzième année » du règne de Charibert qui commença à la mort de Sigebert Ier en 575. Etant donné que Grégoire de Tours commence à rédiger son oeuvre en 575, on peut supposer que ce texte a été écrit peu de temps après l'événement qu'il relate, ce qui mène à souligner les tonalités politiques de ce texte.
Car il s'agit en effet d'un récit qui révèle les rapports de force et les systèmes administratifs et symboliques qui régissent la société franque. Ce texte relate la façon dont le peuple de Tours se refuse à payer des impôts pour le trésor royal, se réclamant pour ce faire de serments royaux antérieurs, et, en filigrane, du pouvoir religieux. Cela témoigne à la fois de l'agencement du royaume et des divers rapports de force qui régissent le royaume franc. De plus, mettre en perspective la réaction de Clotaire Ier, puis Charibert Ier, puis Sigebert Ier à cette question du tribut à Tours accentue les permanences et les divergences dans la façon dont cette « affaire » sera traitée avec Childebert II.
Ce texte rend compte de l'organisation de la société franque. Ce faisant, il illustre l'aura du roi et son rapport à ses sujets. Mais plus particulièrement, c'est la dimension religieuse et particulière de la ville de Tours que Grégoire de Tours accentue ici.
[...] En effet, né à Clermont vers 538, Grégoire de Tours est élu à l'évêché de Tours en 573, avec l'accord du roi Sigebert Ier et de la reine Brunehaut. Il s'agit alors d'un des sièges épiscopaux les plus important de Gaule, à la frontière entre la Neustrie au Nord et l'Aquitaine au Sud. Et, selon la légende, Grégoire de Tours est d'autant plus attaché à cette ville qu'un de ses pèlerinages sur le tombeau de Saint Martin à Tours l'aurait guéri de l'un de ses maux vers 562. Ce texte relate de fait un événement datant de 589, auquel Grégoire de Tours prend part. [...]
[...] Mais plus particulièrement, c'est la dimension religieuse et particulière de la ville de Tours que Grégoire de Tours accentue ici. Childebert II demande le recensement du peuple afin de « rectifi(er) les rôles d'après les changements survenus ». De fait, les faides, guerres civiles entre Sigebert Ier et Chilpéric Ier ont agité le monde franc, causant de nombreux troubles. De 570 à 584, les deux frères ont attaqué leurs possessions respectives afin d'être le seul roi des Francs. Cela explique un grand nombre de morts (« morts dans l'intervalle »), en particulier des hommes en âge de combattre. [...]
[...] Ce roi catholique est bien un roi juste et bon qui protège les faibles et tente de fidéliser les grands. En effet, Grégoire Tours désigne bien la permanence de cette exemption d'impôt en hommage à Saint Martin, au moins en ce qui concerne Clotaire Ier, Charibert et Childebert II. On remarque la puissance de l'argument et de la personnalité religieuse dans les conflits d'intérêt, alors que l'évêque Euphorius « force » le comte Gaison à renoncer à sa volonté de restaurer les vieux impôts fonciers sur Tours. [...]
[...] Ce texte met également en relief les rapports d'influences qui marquent la société franque en cette fin du VIe siècle, entre la royauté, le pouvoir ecclésial et l'aristocratie de la ville de Tours. Si Grégoire de Tours met particulièrement l'accent sur la motivation religieuse du choix des rois successifs de ne pas lever l'impôt à Tours, c'est bien parce qu'il est alors lui-même évêque de Tours et parce que l'ouvrage dont ce texte est extrait vise à mettre en valeur l‘église nicéenne en Francie. [...]
[...] Ce texte relate la façon dont le peuple de Tours se refuse à payer des impôts pour le trésor royal, se réclamant pour ce faire de serments royaux antérieurs, et, en filigrane, du pouvoir religieux. Cela témoigne à la fois de l'agencement du royaume et des divers rapports de force qui régissent le royaume franc. De plus, mettre en perspective la réaction de Clotaire Ier, puis Charibert Ier, puis Sigebert Ier à cette question du tribut à Tours accentue les permanences et les divergences dans la façon dont cette « affaire » sera traitée avec Childebert II. Ce texte rend compte de l'organisation de la société franque. [...]
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